La nouvelle Constitution tunisienne risque de porter atteinte à la protection des droits humains, avertit Washington
- Selon les déclarations du porte-parole du département d'État des États-Unis

Washington
AA/Abdeljabbar Abouras
La nouvelle Constitution tunisienne risque de porter atteinte à la protection des droits humains et des libertés fondamentales, a averti mardi, le département d’État des États-Unis.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a affirmé à la presse que les États-Unis « font part de leur crainte que la nouvelle Constitution ne comporte de faibles contrepoids qui pourraient compromettre la protection des droits humains et des libertés fondamentales ».
Il a également évoqué le faible taux de participation au référendum porté par le président tunisien Kaïs Saïed.
Le porte-parole du département d'État américain a souligné la nécessité de respecter le principe de la séparation des pouvoirs et insisté sur le fait que la loi électorale devrait être inclusive et transparente.
Ned Price, a déclaré que Washington « sait que le nouveau projet de Constitution « restreint les libertés », et note qu’« une large partie de la société civile tunisienne, des médias et des partis politiques ont exprimé de profondes inquiétudes au sujet du référendum, s’agissant notamment de l'absence d'un processus inclusif et transparent ».
Kaïs Saïed a proposé un référendum sur une nouvelle Loi fondamentale, qui lui accorde de vastes pouvoirs, en rupture avec le système parlementaire en place depuis 2014.
Le vote référendaire sur la nouvelle Constitution du pays fait partie d’une feuille de route dévoilée en décembre dernier par Saïed et censée sortir le pays de la crise politique. Selon cette feuille de route des législatives anticipées se tiendront le 17 décembre prochain, après révision de la loi électorale.
L’opposition tunisienne a qualifié le référendum sur le projet de nouvelle Constitution de « mascarade ». Selon elle, « Saïed n'a pas été plébiscité par le peuple, étant donné que 75 % des électeurs ont boycotté le vote référendaire ».
Commentant le référendum, le Parti des travailleurs a averti, mardi, qu’au lendemain du vote référendaire le pays va entrer « dans une nouvelle phase de troubles politiques et sociaux ».
La formation de gauche a déclaré dans un communiqué que l’étape post-référendum « va exacerber la crise économique et financière, dont le coût sera payé par les classes laborieuses et populaires, à la suite de la mise en œuvre des diktats des institutions financières internationales ».
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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