Libyan
AA/ Libye
Le ministre libyen de l'Intérieur Fathi Bashagha a discuté avec son homologue italienne Luciana Lamorghese de la création d'une chambre commune entre les deux pays pour lutter contre l'immigration irrégulière.
C'est ce qui ressort de leur réunion dans la capitale italienne, Rome, annonce le ministère libyen de l'Intérieur.
Le ministère de l'Intérieur libyen a fait savoir, dans un communiqué officiel, que la réunion a traité des aspects de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre la immigration irrégulière, des moyens permettant de trouver des solutions aux problèmes et aux obstacles provoqués par ce phénomène, et de ses impacts sur les pays du bassin méditerranéen.
Le communiqué a souligné qu'un certain nombre de domaines de sécurité ont été également abordés, tels que la formation des cadres du ministère libyen de l'Intérieur dans les domaines de la sécurité côtière, de l'aviation policière, des drones, de la surveillance des frontières et des côtes et du soutien logistique pour lutter contre l'immigration clandestine.
De son côté, la ministre italienne a salué les efforts consentis par le ministère libyen de l'Intérieur en vue de limiter ce phénomène, étant donné qu'il s'agit de l'une des priorités de l'Union européenne.
Lamorghese a indiqué que cette lutte nécessite le soutien de la partie libyenne notamment par le biais de la création d'une chambre commune pour surveiller les côtes du pays, les flux des migrants outre le soutien de l'aviation policière et de la sécurité des côtes libyennes afin de freiner l'immigration irrégulière.
Le business de l'immigration irrégulière est actif dans plusieurs régions du nord-ouest de la Libye depuis quelques années, en particulier dans les villes d "Al-Qarabulli" (60 kilomètres à l'est de Tripoli), Sabratha (70 kilomètres à l'ouest de Tripoli) et Zouara (120 kilomètres à l'ouest de Tripoli).
Selon des organisations de défense des droits humains, les bateaux d'immigration en partance de ces zones vers les côtes de l'Europe, ont été à l'origine de la mort de centaines de migrants essentiellement arabes et africains.
Des groupes actifs dans la migration irrégulière profitent de la division politique et du chaos sécuritaire, que connaît le pays depuis le renversement du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi, à la suite d'une révolution populaire en 2011.
*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi
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