Afrique

La France confirme le maintien de sa présence militaire et économique en RCA

Accueillant Touadéra, récemment élu président en Centrafrique, Hollande souligne que la France entend tout de même maintenir une présence militaire, à travers l'opération Sangaris, et économique dans le pays

Bilal Müftüoğlu  | 21.04.2016 - Mıse À Jour : 22.04.2016
La France confirme le maintien de sa présence militaire et économique en RCA

Paris

AA - Paris - Bilal Muftuoglu

La France maintiendra sa présence économique et militaire en République centrafricaine (RCA) après une période de stabilisation dans le pays ayant permis l'organisation des élections présidentielles, a annoncé le président français François Hollande.

Accueillant à l'Elysée Faustin-Archange Touadéra, dont le mandat présidentiel a commencé en RCA le 30 mars, Hollande a d'abord salué le résultat des récentes élections dans le pays, qui a montré, qu'il était "possible même après une période tumultueuse de réussir à organiser un scrutin qui ne crée pas de troubles, et au contraire permet de rassembler"

Le président français a par ailleurs affirmé, "la France sera présente à vos côtés", notamment dans le cadre de la reconstruction du pays suite à des conflits inter-ethniques et inter-religieux.

Il a appelé à cet égard l'Europe à se mobiliser pour la Centrafrique, par une aide budgétaire, annonçant qu'une table ronde sera bientôt organisée par la France et l'Union européenne, entre autres, "pour le financement d’un certain nombre de programmes et de projets prioritaires pour le relèvement de notre pays".

Outre une présence économique, la France entend également maintenir son armée, qui est mobilisée dans le pays dans le cadre de l'opération Sangaris. "Il reste beaucoup à faire pour la sécurité, pour le désarmement des groupes [...] Nous ferons en sorte qu'il y ait pour aider les forces centrafricaines le soutien indispensable et la présence de nos militaires", a ainsi estimé le président français, ajoutant toutefois que le nombre de soldats français, estimé à 2000 soldats à l'apogée des conflits, sera plus réduit.

Le président centrafricain a également salué l'opération des forces françaises, qui a, selon lui, "permis de sécuriser le pays". Assurant que la paix reste la priorité pour son pays, Touadéra a souligné que cette dernière "implique le désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement des ex-combattants".

"C’est l’une des conditions pour qu’un pays véritable revienne en République centrafricaine, et pour ça nous avons besoin du soutien de la communauté internationale, des forces Sangaris, de la Minusca [Mission des Nations unies en RCA, ndlr] pour conduire à terme ce processus", a-t-il poursuivi.

Les scandales autour des accusations de viol des mineurs centrafricains par les soldats de la Minusca et de l'armée française n'ont pourtant été évoqués qu'accessoirement par Hollande alors que Touadéra n'a même pas abordé le sujet.

Hollande a souligné pour sa part que la justice est saisie sur les accusations de viol, assurant que "rien ne sera laissé caché ou occulté".

"Si les cas sont établis il y aura de la part de la justice française aucune impunité", a-t-il ajouté.


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