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La FAO alerte sur une crise alimentaire majeure en Afrique de l'Ouest

-causée par les effets combinés des récentes inondations, de la pandémie de Covid-19 et de l'invasion de criquets pèlerins.

Nadia Chahed  | 31.07.2020 - Mıse À Jour : 31.07.2020
La FAO alerte sur une crise alimentaire majeure en Afrique de l'Ouest

Tunis


AA/Tunis

La région de l’Afrique de l’Est est confrontée à une triple menace alimentaire, causée par les effets combinés des récentes inondations, de la pandémie de Covid-19 et de l'invasion de criquets pèlerins, a mis en garde l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) dans un communiqué publié jeudi et relayé par les médias.

Selon la FAO, même avant les défis actuels, l’Afrique de l’Est était considérée comme l’une des régions du monde où l’insécurité alimentaire est la plus forte, avec près de 28 millions de personnes en crise d’insécurité alimentaire en 2019, soit 20% de la population mondiale souffrant d’une grave insécurité alimentaire, précise l'Agence de Presse africaine (APA).

Environ 9 millions d’enfants de moins de cinq ans y souffrent de malnutrition aiguë, dont 2 millions sont confrontés à une malnutrition aiguë sévère, selon la FAO.

La FAO avait souligné dans un communiqué publié mardi conjointement avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et le Programme alimentaire mondial (PAM) qu’« une action urgente est nécessaire pour prévenir une crise alimentaire majeure en Afrique de l’Est », rapporte l'APA.

Le risque accru de pluies inférieures à la moyenne au cours de la prochaine saison d’octobre à décembre, est un autre facteur qui pourrait menacer davantage la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans toute la région, ajoute l’organisation onusienne.

La région de l’IGAD est également l’une des principales sources et hôtes de personnes déplacées internes, de réfugiés et de demandeurs d’asile qui, en raison de leurs moyens de subsistance limités et de la dégradation des mécanismes d’adaptation, sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition, note encore l’agence des Nations unies.

Entre mars et mai 2020, de fortes précipitations dans toute la région ont entraîné des inondations et des glissements de terrain généralisés à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda et en Somalie. Selon l’IGAD, quelque 2,4 millions de personnes ont été touchées, dont 700.000 ont été déplacées et plus de 500 ont été tuées, rappelle la FAO notant que ces inondations ont succédé à celles enregistrées entre octobre et décembre 2019 et qui ont touché 3,4 millions de personnes dans la région.

Les prévisions de précipitations supérieures à la moyenne entre juin et septembre 2020, notamment dans l’ouest de l’Éthiopie, l’est du Soudan du Sud, du Soudan, l’ouest du Kenya, le nord et le centre de l’Ouganda, augmentent le risque d’inondations supplémentaires au cours des prochains mois, alerte encore l'agence onusienne.

Des conditions météorologiques et de végétation favorables dans toute la région de l’Afrique de l'Est entre fin 2019 et mi-2020 ont contribué à la pire recrudescence acridienne dans le désert depuis plus de 25 ans, affectant tous les pays de l’IGAD avec des niveaux variables de destruction des cultures et des pâturages, explique encore la FAO.

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