Afrique

La Côte d’Ivoire durcit sa loi sur la contrebande des produits agricoles

Esma Ben Said  | 05.05.2018 - Mıse À Jour : 05.05.2018
La Côte d’Ivoire durcit sa loi sur la contrebande des produits agricoles

Cote d'Ivoire

AA/Abidjan/Fulbert Yao

Le gouvernement ivoirien a décidé d'infliger jusqu'à 10 ans de prison et 50 millions de francs CFA (91.200 USD) d'amende, toute personne qui s'adonnera à la commercialisation et l’exportation illicites de produits agricoles comme le cacao, la noix de cajou ou encore le café, et ce, « en vue de juguler ces fléaux », indique un communiqué rendu public vendredi soir.

« Quiconque se livre, sans agrément, à l’achat, à la vente, au stockage, à l’écoulement ou à la distribution hors des frontières nationales, de produits agricoles, notamment le cacao, le café, le coton, l’anacarde et l’hévéa, risque une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans et une amende pouvant atteindre 50 millions de francs CFA (91.200 USD), sans préjudice de la confiscation des produits et des moyens de transport ayant servi à commettre l’infraction », souligne le texte.

En effet, la Côte d’Ivoire enregistre chaque année un important manque à gagner à cause de l’exportation illicite vers les pays voisins de ces produits agricoles. Ces contrebandes s’expliquent en partie par un meilleur prix pratiqué dans ces pays voisins.

Pour freiner en partie ce trafic, Abidjan et Accra ont signé en mars dernier des accords pour «harmoniser leur politique de commercialisation du cacao» et «annoncer chaque année, de manière concomitante et avant le début de la campagne le prix du cacao au producteur ».

Pour rappel, la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec environ 2 millions de tonnes ainsi que le premier producteur de cajou avec 711.236 tonnes en 2017.

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