Politique, Afrique

L’UE appelle à une enquête conjointe ONU-Éthiopie sur les événements du Tigré

-Lors d'une réunion par visio-conférence des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne pour discuter d'un certain nombre de questions internationales, y compris la situation dans la région éthiopienne du Tigré.

Mennatallah H. H. M. Said A.  | 19.04.2021 - Mıse À Jour : 20.04.2021
L’UE appelle à une enquête conjointe ONU-Éthiopie sur les événements du Tigré

Belgium

AA/Bruxelles

L'Union européenne (UE) a appelé ce lundi, à une enquête conjointe menée par les Nations Unies et l'Éthiopie, sur des rapports faisant état de violations perpétrées dans la province éthiopienne de Tigré.

C’est ce qui ressort de l’intervention du Haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE, tenue par visio-conférence, sur fond de la poursuite de la pandémie du coronavirus.

La réunion a porté sur un certain nombre de questions internationales, notamment la situation en Éthiopie, les relations avec la Russie dans le contexte du conflit avec l'Ukraine, ainsi que les développements de la situation au Myanmar et l'accord nucléaire avec l'Iran.

« J'encourage une enquête éthiopienne menée conjointement avec les Nations Unies sur les violations perpétrées dans la région du Tigré », a déclaré Borrell.

Début avril, le Département d'État des États-Unis a fait savoir qu'il étudiait des rapports sur les violations des droits de l'homme et les atrocités commises dans la région éthiopienne du Tigré et a évoqué le massacre commis par les forces éthiopiennes dans la région, lors d'un conflit qui a éclaté en novembre dernier avec des membres du Front de Libération du Peuple du Tigré.

Dans un autre contexte, Borrell a souligné que l'Union européenne « ne prévoit pas une expulsion collective de diplomates russes, ni des sanctions supplémentaires contre Moscou sur fond de son différend avec la République tchèque ».

Le responsable européen a évoqué « le risque d’escalade avec le déploiement en masse de 150 000 soldats russes à la frontière avec l’Ukraine et en Crimée ».

Ces derniers jours, la tension est montée d'un cran entre Moscou et un certain nombre de pays européens, et particulièrement, la République tchèque, qui a expulsé samedi dernier 18 diplomates russes impliqués, selon les renseignements tchèques, dans l'explosion d'un dépôt de munitions à Vrbetice, dans l'est du pays, qui a fait deux morts en 2014.

Les pays de l'UE rejettent également le traitement réservé par Moscou au dissident russe Alexeï Navalny.

À cet effet, Borrell a appelé aujourd'hui les autorités russes à fournir à Navalny des soins médicaux et qu’il « ait accès à des médecins ayant sa confiance ».

Sur un autre plan, Borrell a annoncé que l'UE avait imposé des sanctions à deux conglomérats commerciaux appartenant à l'armée au Myanmar, ainsi qu’à 10 membres de la junte militaire.

« La brutalité croissante de la junte militaire (au Myanmar) a des conséquences évidentes. Nous continuons d'être solidaires du peuple du Myanmar. Nous sommes à vos côtés », a indiqué le Haut-représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

En ce qui concerne le dossier de l’accord nucléaire, Borrell a souligné qu’il avait constaté une «réelle volonté» de la part de Washington et de Téhéran de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail


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