Afrique

L’OMS pour une médecine traditionnelle africaine "développée" comme celle chinoise

- La Directrice régionale Afrique de l’OMS s’exprimait en conférence de presse jeudi à Lomé

Ekip  | 25.08.2022 - Mıse À Jour : 25.08.2022
L’OMS pour une médecine traditionnelle africaine "développée" comme celle chinoise

Togo

AA / Lomé / Alphonse LOGO

La directrice régionale Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé-OMS, Dre Matshidiso Moeti a affirmé jeudi depuis Lomé, qu’elle rêvait de voir « la médecine traditionnelle africaine aussi efficace, développé et bien disponible. De la même manière que la médecine traditionnelle chinoise l’est, et est commercialisée dans des pays africains ».

Elle s’exprimait lors d’une conférence de presse à la veille de la clôture de la 72e session régionale Afrique de l’OMS qui s’est ouverte dans la capitale togolaise depuis le 22 août.

Elle s’exprimait en présence de Mustafa Mijiyawa, ministre togolais de la Santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins et de Jane Ruth Aceng, ministre de la Santé de l’Ouganda, respectivement, président et vice-présidente du comité d’organisation de cette 72e session régionale Afrique de l’OMS à Lomé.

En Afrique, on estime à près de 70% le recours des populations à des soins à base de produits de la médecine africaine.

L’année dernière déjà, l’OMS s’est même félicitée de « l’émergence de traitements prometteurs à base de médicaments traditionnels (dans plusieurs pays, ndlr) dans le cadre de la riposte à la COVID-19 ».

Elle a salué notamment les efforts du Cameroun qui ont approuvé deux produits en tant qu’adjuvants dans le traitement de la COVID-19, et ceux du Madagascar avec COVID-Organics « Plus Curative, remède à base de plantes mis au point » alors en essais de phase III, et avec des résultats préliminaires encourageants.

Dre Moéti a salué par ailleurs, lors de sa conférence de presse, les efforts de plusieurs pays africains dans la promotion de la médecine traditionnelle.

Elle a mis l’accent sur le Bénin par exemple où reconnaissait-elle, d’importants progrès en la matière ont été réalisé; notamment dans « les processus de production des médicaments traditionnels, en les rendant disponibles et facilement accessibles ».

La médecine traditionnelle est vitale en Afrique

« Notre souhait aujourd’hui est vraiment de promouvoir la médecine traditionnelle africaine. De créer le lien entre cette médecine et celle moderne, y investir, et de continuer à soutenir les essais cliniques. Car nous savons que si ces produits sont disponibles, les gens les utiliseront de manière efficace dans nos villages pour sauver des vies », a soutenu Dre Matshidiso Moeti.

Elle assure que la médecine traditionnelle africaine est « vitale et fournit des soins de santé aux communautés et aux populations africaines ».

C’est pourquoi, promet-elle, la réflexion autour, doit être portée à un plus haut niveau avec des partenaires « pour les mobiliser et les inciter à investir dans ce domaine ».

« Ainsi, nous aurons notre propre médecine traditionnelle africaine industrielle et sûre, disponible dans nos pays pour ne pas avoir à les acheter de la Chine », a-t-elle ajouté.

Les efforts déjà en cours

Ces dernières années, pour rappel, l’organisation onusienne de la santé s’est efforcée déjà « d'accélérer la collaboration entre les secteurs traditionnels et modernes de la santé dans les pays pour la mise en place d’un cadre réglementaire » qui définisse les différents rôles et interactions entre les secteurs traditionnels et modernes, et pour une prise en compte effective de la médecine traditionnelle.

Preuve d’après la Directrice régionale Afrique de l’OMS, que l’OMS réfléchit déjà à « comment la médecine traditionnelle peut être développée dans les pays africains, comment la soutenir et la connecter efficacement à la médecine moderne ».

« Nous le faisons parce que nous savons que beaucoup d'Africains y croient fermement, et le justifient d’ailleurs par le fait qu'ils voient que des produits utilisés dans la médecine traditionnelle chez eux, sont développés dans d'autres régions, d'autres pays, avec un impact très important en terme de soins publics et de santé globalement », a-t-elle expliqué.

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