AA – Kinshasa – Pascal Mulegwa

La mort de l’ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo (RDC), Luca Attanasio et de son garde du corps et son chauffeur dans une attaque armée, a provoqué de vives réactions notamment du président italien, Sergio Mattarella, qui a dénoncé « une attaque lâche ».

« La République italienne est en deuil pour ses serviteurs de l'État qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions », a-t-il déclaré dans un communiqué, le président italien déplorant « l'acte de violence » perpétré alors que le diplomate et ses collaborateurs se déplaçaient en voiture dans un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM).

Cette attaque à une dizaine de kilomètres de Goma constitue « un acte ignoble qui montre la nécessité urgente de ramener la paix dans cette région », a réagi la ministre belge des Affaires étrangères, Sophie Wilmès.

« Trop de vies ont été perdues », ajoute Mme Wilmès, qui a transmis à son homologue italien ses condoléances aux familles du diplomate et de son équipe.

Pour sa part, le président du Conseil européen, Charles Michel, s’est dit choqué par l’attaque et les vies perdues.

« Sécurité et paix doivent être assurés : l’Union européenne restera aux côtés de la RDC et sa population », a déclaré sur Twitter, le Belge.

La Jeep estampillée Programme alimentaire mondial (PAM) dans laquelle se trouvait l’ambassadeur a été prise pour cible par un groupe d’assaillants.

L’ambassadeur italien se rendait ce lundi à Rutshuru à une septantaine de kilomètres de Goma pour observer sur place les activités du PAM. L’identité des assaillants n’a pas encore été révélée.

« Je suis bouleversé par la mort de l’Ambassadeur Luca Attanasio, de l’un de ses collègues, ainsi que d’un collègue du Programme alimentaire mondial », a déclaré David McLachlan-Karr, qui assure l’intérim à la tête de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO). La police congolaise a déclaré que le diplomate se déplaçait « sans que les services de sécurité ne soient au courant ».

Dans un communiqué, le PAM a indiqué que le diplomate « avait préalablement obtenu l'autorisation de voyager sans escorte de sécurité ». Le gouvernement de la RDC « mettra tout en œuvre pour découvrir qui est à la base de cet ignoble meurtre », a promis la ministre des affaires étrangères, Ntumba Nzenza.