L’armée soudanaise repousse une attaque massive des FSR au Kordofan occidental
- Les troupes militaires empêchent l’assaut des FSR sur la ville de Babnousa, selon une source militaire à Anadolu
Sudan
AA / Khartoum - Istanbul / Adel Abdelrheem et Mohammad Sio
L’armée soudanaise a repoussé dimanche une attaque massive des Forces de soutien rapide (FSR) sur la ville de Babnousa, dans l’État du Kordofan occidental, a indiqué une source militaire.
« Les soldats de la 22e division d’infanterie à Babnousa ont stoppé un assaut des FSR qui a duré plus de quatre heures », a déclaré à Anadolu la source, qui a souhaité rester anonyme.
Selon elle, les combattants des FSR ont utilisé des armes lourdes et légères ainsi que des drones pendant l’attaque, et l’armée a infligé des pertes importantes au groupe rebelle, tant en hommes qu’en équipements.
Aucun commentaire immédiat n’a été fourni par l’armée ni par les FSR à propos de ce rapport.
Les FSR avaient indiqué samedi sur leur chaîne Telegram, réseau social basé aux Émirats Arabes Unis, avoir envoyé des renforts militaires vers Babnousa dans le cadre de leurs tentatives pour s’emparer de la ville.
De violents affrontements impliquant drones et armes lourdes et légères ont repris mercredi entre l’armée et les FSR à Babnousa.
Ces derniers jours, l’armée a largué par voie aérienne des vivres et du matériel à ses forces à l’intérieur de Babnousa, que les RSF ont encerclée depuis janvier 2024.
Les combats à Babnousa s’inscrivent dans un conflit plus large qui touche les Kordofan du Nord, de l’Ouest et du Sud entre l’armée soudanaise et le groupe rebelle.
Le mois dernier, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fasher, la capitale du Darfour du Nord, et ont été accusés de massacres. Le groupe contrôle les cinq États du Darfour sur les 18 que compte le Soudan, tandis que l’armée détient la majorité des 13 autres États, dont Khartoum.
Le Darfour représente environ un cinquième du territoire soudanais, mais la majorité des 50 millions d’habitants du pays vivent dans les zones contrôlées par l’armée.
Le conflit entre l’armée et les FSR, déclenché en avril 2023, a fait au moins 40 000 morts et déplacé 12 millions de personnes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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