AA/Johanesburg/ Hassan Isilow

L’Afrique du Sud renforce jeudi son dispositif de sécurité en amont du sommet du G20 qui se tiendra à Johannesburg du 22 au 23 novembre, un événement qui réunira les dirigeants des principales puissances économiques mondiales, selon de hauts responsables de la police.

Les forces de l’ordre ont organisé mercredi un défilé pour afficher leur niveau de préparation à l’approche du sommet.

Plusieurs groupes, dont des militants pour le climat, des défenseurs de la cause cachemirie et des organisations pour les droits des femmes, prévoient de manifester.

Les militants cachemiris s’opposent à l’invitation du Premier ministre indien Narendra Modi, qu’ils accusent de crimes contre l’humanité dans la région occupée du Jammu-et-Cachemire.

L’Afrique du Sud est le premier pays africain à diriger le groupe des grandes puissances. Elle a assumé la présidence annuelle tournante en décembre dernier. Les pays du G20 représentent plus de 70 % du commerce mondial.

Mercredi, le commissaire national de police, le général Fannie Masemola, a assuré aux agents que des mesures ont été mises en place pour protéger les délégations et les chefs d’État.

« Nous n’avons aucun doute que, comme pour les autres événements que nous avons sécurisés, celui-ci se déroulera également dans un environnement sûr et protégé », a déclaré mardi soir la générale Tebello Mosikili, commissaire nationale adjointe chargée du maintien de l’ordre.

Elle a précisé que la police respectera le droit de manifester, à condition que les protestataires suivent les règles établies et restent dans le cadre de la loi.

« Nous confirmons que du vendredi 21 novembre au lundi 24 novembre, nous mettrons en place un périmètre de sécurité strict autour du stade FNB, où se trouve le centre d’accréditation, ainsi qu’au centre de conférences et d’exposition de Nasrec, qui accueillera les dignitaires », a annoncé Mosikili.

Elle a ajouté que des barrages routiers renforcés, des points de contrôle, des patrouilles à pied et un dispositif aérien seront déployés pour assurer la sécurité des chefs d’État et des délégués.

Vendredi, le ministre intérimaire de la Police, Firoz Cachalia, remettra leur diplôme à 3 558 nouvelles recrues de la police, qui viendront renforcer la lutte contre la criminalité au niveau local.

L’Afrique du Sud a déjà assuré la sécurité de 20 réunions ministérielles du G20 et de conférences de sherpas dans la période préparatoire au sommet.

Plusieurs chefs d’État ont confirmé leur participation, à l’exception du président américain Donald Trump, qui a annoncé qu’aucun responsable américain n’assistera au sommet, accusant Pretoria de « violations des droits humains » contre la population afrikaner blanche.

La Russie, le Mexique et l’Argentine ont confirmé leur présence au niveau ministériel, tandis que la Chine sera représentée par son Premier ministre Li Qiang.

Le gouvernement sud-africain a, à plusieurs reprises, rejeté les accusations de persécution systématique, de meurtre ou de confiscation des terres visant les agriculteurs afrikaners blancs, affirmant que ces allégations ne reposent sur aucun fait établi.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir