L'Égypte, la Tunisie et l'Algérie appellent les Libyens à relancer le dialogue pour mettre fin aux divisions
- Les chefs de la diplomatie des trois pays plaident pour une réconciliation nationale globale impliquant toutes les composantes du peuple libyen
Istanbul
AA / Istanbul / Rania Abu Shamala
Les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Tunisie et d’Algérie ont appelé jeudi l’ensemble des parties libyennes à « s’engager sérieusement » dans le processus de règlement politique soutenu par les Nations unies, afin de mettre un terme à des années de divisions dans le pays, à l’issue d’une réunion trilatérale tenue à Alger.
Dans un communiqué conjoint, les ministres ont réaffirmé la « coordination continue et l’engagement commun » de leurs pays en faveur de la relance de la voie politique visant à résoudre la crise libyenne par un règlement pacifique sous l’égide de l’ONU.
Ils ont insisté sur le fait que toute solution « doit être portée et dirigée par le peuple libyen lui-même », dans le respect de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité institutionnelle de la Libye.
Le communiqué a exhorté les factions libyennes à « faire preuve de sagesse et de dialogue » et à « placer les intérêts nationaux au-dessus de toute autre considération » afin de surmonter les obstacles entravant la tenue simultanée d’élections présidentielles et législatives, susceptibles de « tourner la page des divisions et de mettre un terme définitif à la crise prolongée ».
Les trois chefs de la diplomatie ont également souligné la nécessité d’une « réconciliation nationale globale impliquant toutes les composantes du peuple libyen », rappelant que « la sécurité et le développement constituent les piliers indissociables de la stabilité durable ».
Ils ont réaffirmé leur « rejet de principe de toute forme d’ingérence étrangère », estimant que celles-ci « ne font que prolonger le conflit et menacent la stabilité régionale ».
Les ministres ont appelé au retrait des combattants et mercenaires étrangers, à la consolidation du cessez-le-feu et à la réunification des institutions militaires et sécuritaires libyennes, tout en réitérant leur disposition à « soutenir le peuple libyen dans la réalisation de ses aspirations légitimes à la paix, à la stabilité et au développement ».
La Libye reste divisée entre deux administrations : un gouvernement nommé début 2022 par la Chambre des représentants, basé à Benghazi et dirigé par Osama Hammad, qui contrôle l’est et une partie du sud du pays ; et le Gouvernement d’unité nationale reconnu par la communauté internationale, dirigé par Abdelhamid Dbeibah à Tripoli, qui administre l’ouest du pays.
Les Libyens espèrent que les élections, maintes fois reportées, permettront enfin de mettre un terme à des années de division politique et de conflit qui perdurent depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba
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