AA/Khartoum

Des centaines de Soudanais ont manifesté dimanche dans la capitale, Khartoum, pour la troisième journée consécutive, bloquant un certain nombre de rues principales, en signe de protestation contre la détérioration des conditions économiques.

Des témoins oculaires ont déclaré à l'Agence Anadolu, que les manifestations avaient eu lieu dans les trois principales villes du pays, «Khartoum, Oumdourman et Bahri», où les protestataires ont bloqué les rues principales.

Des centaines de personnes avaient bloqué la rue 60, à l'est de Khartoum, avec des pierres et des pneus en feu, rapportent des témoins oculaires.

D'autres ont indiqué que des centaines de manifestants avaient fermé la rue « Al-Shahid Abdul Azim» dans la ville d’Omdourman.

Des témoins ont rapporté, depuis la ville de Bahri, que des centaines de protestataires ont occupé les rues et ont fermé celle d’AL-Maouna (reliant le centre au nord de la ville).

Pour la troisième journée consécutive, les quartiers de Khartoum sont le théâtre de manifestations dénonçant la détérioration de la situation économique dans le pays.

Pour sa part, « le Rassemblement des professionnels soudanais » (qui mène les manifestations) a fait savoir que : « Les révolutionnaires sont descendus dans les rues de plusieurs quartiers de la capitale et des États soudanais, pour dénoncer les politiques de famine et d'appauvrissement adoptées par l'autorité de transition ».

Et d’ajouter, «ce sont les mêmes politiques appliquées par l’ancien régime. Ces politiques feront l’objet de résistance pour les faire chuter à nouveau, afin d'imposer des orientations de développement équitables et équilibrées en faveur des travailleurs, des producteurs et de la production ».

Le Soudan endure de nouvelles crises du pain, de la farine, du carburant et du gaz domestique, du fait de la hausse du prix du dollar par rapport à la livre soudanaise à des chiffres record (un dollar équivaut à 55 livres sur le marché officiel et 300 sur le marché parallèle).

La crise économique s'est traduite par la file d'attente d'un grand nombre de citoyens soudanais devant les boulangeries et les stations-service, en raison de la rareté des produits et de leur indisponibilité.

Jeudi, le gouvernement de l'État de Khartoum a fixé les nouveaux prix pour le pain, avec une augmentation de 100 % par rapport aux anciens prix, à un moment où les coûts de production augmentaient.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail