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Khartoum : des centaines de personnes manifestent pour exiger un régime civil

- Selon le correspondant de l'Agence Anadolu et des témoins oculaires, des centaines de personnes ont manifesté après la prière du vendredi dans les quartiers de Khartoum, Bahri (nord de la capitale) et Omdurman (ouest de Khartoum)

Behram Abdelmunim Mohamed Mustafa  | 21.01.2022 - Mıse À Jour : 21.01.2022
Khartoum : des centaines de personnes manifestent pour exiger un régime civil

Sudan

AA / Soudan

Des centaines de Soudanais ont manifesté, vendredi, à Khartoum pour exiger le retour du régime civil dans le pays.

Selon le correspondant de l'Agence Anadolu et des témoins oculaires, des centaines de personnes ont manifesté après la prière du vendredi dans les quartiers de Khartoum, Bahri (nord de la capitale) et Omdurman (ouest de Khartoum), pour exiger le retour à un régime civil.

En colère, les manifestants ont scandé : "A bas le régime militaire", "Le pouvoir au peuple", "Le peuple est plus fort et l'apostasie est impossible", "Liberté ... Paix... Justice'' et "Oui pour un régime civil et démocratique".

Les manifestations ont eu lieu suite à l'appel lancé par les forces de la "Déclaration de liberté et de changement" (l'ancienne coalition au pouvoir) à organiser des mouvements de protestations sous le slogan "Vendredi du martyr", pour exiger le retour d'un régime civil complet et dénoncer le meurtre des manifestants ainsi que l'usage excessif de la violence par les forces de sécurité.

Plus tôt vendredi, "l'Association des professionnels soudanais" (le leader du mouvement de protestation) a appelé les citoyens à prendre part à une manifestation le 24 janvier, pour revendiquer un régime civil complet.

Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est le théâtre de protestations, suscitées par les mesures "exceptionnelles" prises par le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui a imposé notamment l'état d'urgence et la dissolution du Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition. Les forces politiques considèrent ces dispositions comme "un coup d'État militaire", une affirmation démentie par l'armée soudanaise.

Le 21 novembre, le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhan et Abdullah Hamdok ont signé un accord politique, qui prévoyait le retour de ce dernier à ses fonctions, la formation d'un gouvernement de compétences (non-partisanes) et la libération des détenus politiques.

Cependant, le 2 janvier dernier, Hamdok a démissionné de son poste, à la suite des protestations rejetant son accord avec al-Burhan et exigeant un régime entièrement civil, ainsi que la mort de 63 personnes, tuées lors des manifestations depuis octobre dernier, selon le Comité des médecins du Soudan (non-gouvernemental).

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni

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