
Tunis
AA/Tunis
Le fonio, céréale ancienne d’Afrique de l’Ouest, dont la culture est traditionnellement l’affaire des femmes dans le nord du Ghana, est un aliment de base pour nombre de familles ghanéennes notamment à Chereponi (nord-est).
Elle représente d'ailleurs une solution de choix aux problèmes de malnutrition, fait qui a motivé le lancement par l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) d'un projet visant à promouvoir la culture de cette céréale tout au long de l'année, indique l'organisation dans un communiqué publié mercredi à l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation célébrée le 16 octobre de chaque année.
Avec le concours de la FAO et du ministère de l’Alimentation et de l’agriculture du Ghana, la chef cuisinière Fatmata Binta, qui s’est fait la championne de cette céréale en tant qu’aliment nutritif et moyen de subsistance pour les cultivatrices, s’attache à encourager la production et la consommation de fonio à Chereponi et dans le reste du pays, précise la FAO.
Ce projet vise à dispenser aux productrices de fonio des formations qui leur permettront de gagner en productivité et d’accroître leurs revenus, précise l'organisation onusienne.
«La collaboration réussie entre la FAO, Mme Binta et le Ministère de l’alimentation et de l’agriculture du Ghana a apporté la preuve que la culture du fonio peut être un levier de résilience, en particulier pour les populations de zones exposées à de longues périodes sèches, comme c’est le cas aujourd’hui dans le nord du Ghana. Le soutien apporté à l’amélioration de la production de fonio offre à ces populations la possibilité d’accéder à une culture durable et résiliente face au changement climatique, susceptible d’améliorer la sécurité alimentaire et de procurer de nouveaux moyens de subsistance », a déclaré Mme Priya Gujadur, Représentante de la FAO par intérim au Ghana.
Le projet s’inscrit dans le prolongement de la collaboration nouée entre la FAO et Binta à l’effet de promouvoir le fonio en tant qu’aliment nutritif et moyen de subsistance pour les cultivatrices, souligne le communiqué.
«On parle de la faim, on parle du changement climatique; je considère que le fonio est une solution face à ces problèmes, en Afrique notamment», a déclaré Mme Binta. «Celui qui sait pratiquer une culture aussi peu exigeante va pouvoir nourrir sa famille, envoyer ses enfants à l’école et avoir suffisamment d’argent pour subvenir à ses besoins», a-t-elle ajouté, selon le même communiqué.
En se formant à des modes de production et à des techniques de traitement après-récolte plus adéquats, les productrices de fonio ont découvert comment accroître leurs rendements et stocker correctement leur récolte de manière à éviter les pertes, souligne la FAO ajoutant que des formations spécifiques leur ont été dispensées au sujet des méthodes de semis, de la fertilisation et de la gestion des éléments fertilisants afin de les aider à produire davantage.
Le projet a aussi pour objectif de sensibiliser le public à la consommation de fonio et faire connaître les bienfaits de cette céréale au-delà de Chereponi, souligne la même source
Grâce à l’exploitation du potentiel que recèle le fonio et aux investissements en faveur des productrices, les familles sont à l’abri de la faim et pourront améliorer leurs moyens de subsistance pour plusieurs générations, précise enfon l'organistaion onusienne.
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