Afrique

Humanitaires français tués au Niger : des obsèques nationales prévues vendredi

Mona Saanouni  | 13.08.2020 - Mıse À Jour : 13.08.2020
Humanitaires français tués au Niger : des obsèques nationales prévues vendredi

France

AA/France/Fawzia Azzouz

Les corps des six humanitaires français tués dimanche au Niger, seront rapatriés à Paris vendredi, où une cérémonie d’obsèques nationales sera présidée par le Premier ministre Jean Castex, a annoncé Matignon, mercredi.

Les six victimes travaillaient pour l’ONG Acted au Niger où elles ont été attaquées ainsi que les deux nigériens qui les accompagnaient, dont leur guide local.

Leurs profils étaient très variés et elles étaient notamment engagées pour apporter leur aide aux humanitaires en Afrique.

Charline Fouchet, avait 30 ans, et était docteure en sciences de gestion, diplômée de l’université d’Aix-Marseille.

Après deux ans passés à travailler à l’ambassade de France au Niger, elle venait d’être embauchée par Acted à Niamey.

Léo Ruelle, 25 ans, préparait son diplôme d’école de commerce à Rennes. Il était engagé volontairement auprès d’Acted en tant que chargé de logistique.

Elle aussi âgée de 25 ans, Myriam Dessaivre, était également passée par le Tchad et la Tunisie, selon le média Loopsider.

Diplômé d’un master d’économie, Antonin Girardi avait tout juste 26 ans et avait déjà effectué une mission au Mali.

Stella Gautron avait 28 ans et s’était engagée auprès d’Acted après avoir travaillé pour l’ONG Oxfam au Centrafrique.

Nadifa Louassa, 30 ans, et titulaire de deux masters, avait rejoint le Niger en juin dernier, toujours selon le média en ligne Loopsider.

La France leur rendra un hommage solennel à partir de 16 heures (heure locale), ce vendredi en présence du chef du gouvernement Jean Castex à l’aéroport parisien d’Orly où arriveront leurs dépouilles.

Depuis le drame au cours duquel ont également péri le guide et le chauffeur du groupe, le ministère des affaires étrangères français a placé l’ensemble du Niger en zone rouge, à l’exception de Niamey.

Ce sont des militaires de l’opération Barkhane engagés au Sahel qui ont récupéré les corps sur le lieu de la tuerie après avoir été alertés par les gardes forestiers.

Ils ont ensuite transporté les corps vers l’institut médico-légal de Niamey où ils ont été formellement identifiés.

L’opération Barkhane, déployée au Sahel (Tchad, Niger, Mauritanie, Burkina-Faso et Mali) depuis 2014, a succédé à l’opération Serval lancée en 2013.

La France mobilise à ce jour 5 100 soldats, engagés dans la lutte contre le terrorisme dans la région.

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