Afrique

Hemedti : “Nous avons décidé de laisser la question de la gouvernance du Soudan aux civils“

- Le vice-président du Conseil de souveraineté, Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, a affirmé que l’armée ne s’accroche pas à "une autorité qui conduirait à l'effusion du sang du peuple et à saper la stabilité du pays"

Adel Abdelrheem Humaida Elfadol  | 23.07.2022 - Mıse À Jour : 23.07.2022
Hemedti : “Nous avons décidé de laisser la question de la gouvernance du Soudan aux civils“

Sudan

AA / Khartoum

Le vice-président du Conseil de souveraineté, Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, a déclaré, ce samedi, "Nous avons décidé de laisser la question de la gouvernance aux civils, et que l’armée régulière se consacre à l'accomplissement de ses devoirs nationaux".

Hemedti a affirmé dans un communiqué : “Nous ne nous accrocherons pas à une autorité qui conduirait à l'effusion du sang de notre peuple et à saper la stabilité de notre pays. Par conséquent, nous avons décidé de fournir aux forces de la révolution et aux forces politiques nationales la possibilité de discuter et de s'accorder sans ingérence de la part de l'institution militaire“.

Mohamed Hamdan Dagalo a ajouté qu'il avait participé à la rédaction des décisions du 4 juillet, avec le président du Conseil de souveraineté, Abdel Fattah al-Burhan, avec lequel il s’est concerté en permanence, pour apporter des solutions à la crise nationale, sans égard pour les concessions que cela nécessiterait.

"Nous avons honnêtement décidé de laisser la question de la gouvernance aux civils et que l’armée régulière se consacre à l'accomplissement de ses devoirs nationaux, stipulés par la Constitution et la loi", a ajouté Hemedti.

Il a appelé toutes les forces politiques et révolutionnaires à accélérer la mise en place de solutions urgentes, qui conduiraient à la formation d'institutions gouvernementales de transition, car la propagation des conflits tribaux, des effusions de sang, de la haine et du racisme conduiront à l'effondrement du pays.

“J'affirme mon engagement à travailler avec l'armée soudanaise, et à œuvrer pour la réforme du système militaire et sécuritaire et à appliquer l'accord de paix de Juba (accord de paix conclu avec les mouvements armés en octobre 2020)“, a déclaré Hemedti.

Le 4 juillet dernier, al-Burhan a annoncé que l'institution militaire n’allait pas participer au dialogue national, organisé selon un "mécanisme tripartite".

Dans une allocution télévisée, il a déclaré que le retrait de l'armée du dialogue a été décidé pour "permettre aux forces politiques et révolutionnaires et aux composantes nationales de former un gouvernement de compétences nationales indépendantes, qui accomplirait les nécessités de la période de transition".

Le processus de dialogue direct, sous les auspices des Nations unies et de l’Union africaine, a été lancé le 8 juin, pour mettre fin à la crise politique qui secoue le pays. À la date du 12 juin, le mécanisme tripartite a annoncé le report du deuxième cycle de dialogue à une date ultérieure qui reste à déterminer.

Depuis le 25 octobre 2021, le Soudan a été le théâtre de manifestations populaires appelant au retour d'un régime civil démocratique et rejetant les mesures exceptionnelles prises par le président du Conseil de souveraineté et chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhan, des mesures que les protestataires considèrent comme un "coup d'État militaire". .

Al-Burhan a démenti la véracité des accusations lui imputant l’organisation d’un coup d'État militaire, et a déclaré que les mesures prises visaient à "rectifier le cours de la phase de transition". Le chef de l’armée soudanaise s'est engagé à céder le pouvoir après l’organisation des élections ou l’aboutissement à un consensus national.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.