AA / Alioune Ndiaye

Des actes de vandalisme et de violence ont eu lieu depuis samedi et se poursuivaient jusqu’à dimanche, perturbant le bon déroulement du double scrutin législatif et référendaire, ont rapporté des médias guinéens.

« C’est au crépuscule que plus de deux cents jeunes sont venus à la résidence du sous-préfet où le matériel se distribuait pour profiter de la prière et sortir tout le matériel électoral au dehors pour le brûler », a témoigné à "guineenews.com" Abdoulaye Diallo maire de Konah, revenant sur la mésaventure de samedi à Tougué dans la commune de Konah (région de Labé au nord).

D’après la même source, des tirs ont été entendus dans la soirée et ont continué dimanche matin dans la ville minière de Sangarédi (Boké), au Nord-ouest du pays. Des arrestations ont aussi été signalées.

« Chez nous ici, depuis la nuit, c’est des coups de feu qui raisonnent. Et, plusieurs personnes ont été arrêtées depuis la nuit. Au moment où nous sommes en train de parler (9h 50 minutes GMT), les tirs continuent. Les enfants sont terrorisés actuellement… », a expliqué un habitant de la ville à "Guineematin.com", terré chez lui.

Des perturbations ont eu lieu à Dabompa Plateau dans la banlieue de Conackry, a rapporté le site "guineematin.com".

« Ce matin, le scrutin avait commencé timidement dans les quatre bureaux de vote de notre secteur. Mais, vers 9 heures, un groupe de jeunes est venu jeter des pierres pour chasser les membres des bureaux de vote et incendier le matériel électoral », a expliqué un habitant de la localité.

Les médias locaux ont, toutefois, fait savoir que dans d’autres localités, le scrutin était en train de se dérouler normalement avec, en appui, un dispositif sécuritaire adéquat.

« A Konkola (Labé), tous les bureaux de vote sont opérationnels ce dimanche matin avec un impressionnant dispositif sécuritaire », a fait savoir le site.

A Kaloum où le président Alpha Condé a voté, tout se passe normalement a annoncé "guineemedia.com".

Après avoir fait son acte civique à 10 heures 35 minutes (GMT) Condé s’est réjoui du bon déroulement, pour l’heure, du scrutin a assuré le site.

« J’espère que tout se passera dans la paix et la tranquillité et que le peuple guinéen comme en 1958 montrera sa maturité », a indiqué le président Condé.

5 millions d’électeurs sont appelés à choisir leurs députés et à se prononcer sur une modification de la Constitution qui va permettre à Alpha Condé de briguer un troisième mandat, après les deux réglementaires.

Le Front national de défense de la constitution (Fndc), regroupant plusieurs partis et organisations de la société civile, qui se bat depuis l’annonce de la tenue d’un référendum constitutionnel, avait manifesté son intention de boycotter et d’empêcher la tenue du scrutin.