Guinée-Conakry / Présidentielle : un scrutin sans incident majeur

AA / Alioune Ndiaye

L’élection présidentielle de la Guinée Conakry s'est déroulée, dimanche, sans incident majeur comme en avaient exhorté en début de journée les principaux candidats en compétition.

« Mon souhait est que l'élection soit libre, démocratique, transparente et que tout se passe dans la tranquillité. Nous allons faire en sorte de sécuriser tous les bureaux de vote. La Guinée ne peut pas se développer s’il n’y a pas de paix, la sécurité et l'unité », a noté Alpha Condé, favori à cette élection, au sortir de son bureau de vote à Boulbinet (Conakry).

Il a dans la foulée appelé tous les candidats à éviter la violence.

Même tonalité chez son principal challenger Cellou Dalein Diallo après avoir accompli son devoir civique. « Je ne veux pas que des violences ne viennent perturber le scrutin et compromettre dans une certaine mesure ma victoire », a ainsi souligné le candidat de l’UFDG et principal challenger de Condé. Il a appelé ses partisans à faire preuve de retenue et de responsabilité pour que le vote se passe dans les meilleures conditions.

« Nous pouvons estimer que le scrutin a démarré sans incident majeur, surtout de nature à entacher la crédibilité du scrutin », a, par ailleurs, constaté à la mi-journée la plateforme Eobservation déployée par l’association des blogueurs de Guinée (Ablogui).

Cette plateforme a déployé 200 observateurs sur l’étendue du territoire pour porter un regard citoyen sur le déroulement de la présidentielle.

Jusqu’à la fermeture des bureaux de vote à 18 heures (heure locale, TU) ce climat apaisé a prévalu dans l’ensemble du pays à l’exception quelques lacunes constatées.

Certains électeurs n’ont pas pu voter parce que n’ayant pu obtenir leurs cartes d’électeurs. Makalé Camara candidate du front pour l’alliance nationale (FAN) en faisait partie.

« Combien de citoyens dont moi ne retrouvent pas leurs cartes. Je suis allée fouiller tout le quartier, je ne trouve pas ma carte », a regretté la candidate du FAN après avoir constaté la situation.

Le candidat du parti des démocrates pour l’espoir (Pades) Ousmane Kaba a dénoncé des bureaux fictifs à Kankan où il a voté.
« Ici à Kankan, mes responsables ont dénombré plus de 449 bureaux de vote alors qu’il ne devait y avoir que 331 bureaux seulement pour la commune urbaine », a-t-il dit.

Dans un communiqué, le gouvernement s'est réjoui de la bonne tenue du scrutin tout en assurant que la vérité des urnes va triompher.
Le dépouillement a démarré tout juste après la fermeture des bureaux de vote. Les quartiers généraux des douze candidats sont en alerte en attendant les premiers résultats.

5.410.089 électeurs étaient convoqués pour élire le prochain président de la république.

Un 2ème va se tenir au cas où aucun des candidats n’aura obtenu la majorité absolue à l’issue du scrutin.