Afrique
Guinée-Conakry : plus de 240 interpellations suite à des manifestations post-électorales
- Ils auraient commis des "infractions d'ordre criminel", selon le ministre de la Justice.
Lassaad Ben Ahmed |
27.10.2020 - Mıse À Jour : 27.10.2020
Dakar
AA / Alioune Ndiaye
Plus de 240 personnes ont été interpellées depuis le début de la crise post-électorale en Guinée-Conakry, a annoncé lundi soir le ministre de la Justice, Mory Doumbouya.
« Nous sommes (…) à 243 cas d'interpellation pour des infractions diverses », a fait savoir Doumbouya lors d'un point de presse conjoint avec ses collègues de la Sécurité et de l'Administration du territoire.
« En majorité ce sont des infractions d'ordre criminel », a-t-il poursuivi.
« Nous comprenons par l'ampleur des scènes de violence qu'en réalité nous avons en face des bandes criminelles organisées, disposées à semer le chaos et compromettre la concorde et l'unité nationale. C'est un véritable défi pour les Cours et Tribunaux de la République », a estimé Doumbouya.
Il a également annoncé des commissions rogatoires en cours d'exécution et des perquisitions programmées pour réunir toutes les preuves des infractions qui ont découlé de « l'auto-proclamation d'un des candidats ».
Quelques heures après la déclaration du ministre, les deux vice-présidents de l'UFDG, Fodé Oussou Fofana et Kalémodou Yansané ont été arrêtés par la police au sortir d'une rencontre entre leur parti et la mission conjointe Cedeao-UA-Onu.
Ils ont été libérés suite à leur audition, quelques heures après.
Le candidat de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo s’était proclamé vainqueur au lendemain du scrutin du 18 octobre courant.
Depuis ce jour Conakry et plusieurs villes sont en proie à de vives tensions.
Un bilan du gouvernement fait état de 12 morts tandis que l’UFDG en dénombre au moins 27.
Le président sortant Alpha Condé a été déclaré samedi vainqueur de la présidentielle du 18 octobre selon les résultats provisoires de la Ceni avec 59.49% des voix contre 33.50 pour son principal rival Cellou Dalein Diallo.
Des résultats que conteste le leader de l’UFDG tout en assurant que son parti ne va pas renoncer aux manifestations de rues.
Une mission conjointe Cedeao- Union africaine- Nations Unies séjourne depuis dimanche à Conakry pour tenter d’atténuer la tension qui prévaut dans le pays.
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Plus de 240 personnes ont été interpellées depuis le début de la crise post-électorale en Guinée-Conakry, a annoncé lundi soir le ministre de la Justice, Mory Doumbouya.
« Nous sommes (…) à 243 cas d'interpellation pour des infractions diverses », a fait savoir Doumbouya lors d'un point de presse conjoint avec ses collègues de la Sécurité et de l'Administration du territoire.
« En majorité ce sont des infractions d'ordre criminel », a-t-il poursuivi.
« Nous comprenons par l'ampleur des scènes de violence qu'en réalité nous avons en face des bandes criminelles organisées, disposées à semer le chaos et compromettre la concorde et l'unité nationale. C'est un véritable défi pour les Cours et Tribunaux de la République », a estimé Doumbouya.
Il a également annoncé des commissions rogatoires en cours d'exécution et des perquisitions programmées pour réunir toutes les preuves des infractions qui ont découlé de « l'auto-proclamation d'un des candidats ».
Quelques heures après la déclaration du ministre, les deux vice-présidents de l'UFDG, Fodé Oussou Fofana et Kalémodou Yansané ont été arrêtés par la police au sortir d'une rencontre entre leur parti et la mission conjointe Cedeao-UA-Onu.
Ils ont été libérés suite à leur audition, quelques heures après.
Le candidat de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo s’était proclamé vainqueur au lendemain du scrutin du 18 octobre courant.
Depuis ce jour Conakry et plusieurs villes sont en proie à de vives tensions.
Un bilan du gouvernement fait état de 12 morts tandis que l’UFDG en dénombre au moins 27.
Le président sortant Alpha Condé a été déclaré samedi vainqueur de la présidentielle du 18 octobre selon les résultats provisoires de la Ceni avec 59.49% des voix contre 33.50 pour son principal rival Cellou Dalein Diallo.
Des résultats que conteste le leader de l’UFDG tout en assurant que son parti ne va pas renoncer aux manifestations de rues.
Une mission conjointe Cedeao- Union africaine- Nations Unies séjourne depuis dimanche à Conakry pour tenter d’atténuer la tension qui prévaut dans le pays.
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