Guinée-Conakry : Les leaders du FNDC libérés après dix mois en détention
- La Cour suprême guinéenne a déclaré "irrecevable" et "mal fondé" le pourvoi du procureur général.

Cameroon
AA / Peter Kum
Trois leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), à savoir Oumar Sylla alias « Foniké Menguè », coordinateur national , Ibrahima Diallo, responsable des opération et Billo Bah Hadjass, responsable de la mobilisation et des antennes, ont été libérés dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé les concernés. Ils étaient en détention depuis dix mois.
« Nous sommes enfin libres. Merci à tous », a annoncé sur Twitter le coordinateur national du FNDC.
Le journal guinéen, Africaguinée, a aussi rapporté mercredi soir qu’« ils sont libres » et « ont franchi les portes de la maison centrale pour regagner les domiciles respectifs ».
Ces trois opposants ont été libérés suite à « l’audience qui s’est tenue en urgence ce 10 mai devant la première chambre pénale de la cour suprême », a annoncé sur son site l'Union des forces républicaines (UFR), un parti politique guinéen d’opposition.
« Dans son arrêt, cette juridiction de dernier recours a déclaré "irrecevable" et "mal fondé" le pourvoi du procureur général. Le juge l’a rejeté », a rapporté Africaguinée.
« Nous venons de remporter le procès. La Cour suprême vient de nous donner entièrement raison. Le pourvoi du parquet général a été rejeté. C’est un ouf de soulagement pour nous », a confié à Africaguinée, maître Béa, avocat des opposants.
Pour rappel, ces opposants avaient été arrêtés fin juillet 2022 après des manifestations contre la junte au pouvoir, interdites par les autorités, et qui avaient fait plusieurs morts et blessés.
Selon la justice guinéenne, ces trois responsables politiques avaient été inculpés des faits de « pillage, incendie, destruction de biens, attroupement délictueux, troubles à l’ordre public ».
Au lendemain de leur arrestation, le FNDC, une importante coalition de partis, de syndicats et d'organisations de la société civile guinéenne, avait dénoncé l’instrumentalisation de la justice en Guinée.