Afrique

Guinée équatoriale : La ville futuriste de Djibloho (Série : 8/14)

Lassaad Ben Ahmed  | 11.05.2018 - Mıse À Jour : 13.05.2018
Guinée équatoriale : La ville futuriste de Djibloho (Série : 8/14)

Equatorial Guinea
AA/Djibloho/Fabien Essiane

Depuis le boum pétrolier des années 2000 en Guinée Equatoriale, le pays s’est radicalement transformé. L’extrême-pauvreté dans laquelle il était plongé jusque-là a été reléguée au second rang.

Le correspondant de Anadolu a sillonné le pays du nord au sud, d’Ebebiyin (capitale de la province du Kye-Ntem) à Sipopo (Ville paradisiaque inaugurée en 2011 à proximité de Malabo avec ses 52 villas présidentielles), et revient, pour nous, sur les spécificités du pays.

Série 8/14-

La ville de Djibloho pourrait être la future capitale de la Guinée Equatoriale. Six mois sur douze, chaque année, le gouvernement se déplace dans cette cité moderne qui devient alors, le centre des décisions politiques du pays.

Cette cité de 65.000 habitants, bâtie en 2015 en pleine forêt équatoriale sur près de 32.000 hectares, compte un campus universitaire de 10 000 étudiants répartis sur 14 facultés, une zone industrielle et technologique, un complexe consacré au tourisme d'affaires international, aux congrès et aux loisirs ainsi que d’une piste de formule 1.

Le voyageur qui s’y aventure sera pris de vertige devant les espaces infinis de la jeune ville, dans laquelle il pourra rencontrer quelques missionnaires catholiques bâtisseurs de cathédrale.

A plus d’une centaine de kilomètres de la ville frontalière d’Ebebiyin, Djibloho trouve un peu de fraîcheur près du fleuve de la Wele. Le fleuve de la ville tout comme le Nil, apporte l’eau, la vie et les fruits, une similitude qui confère à la cité une certaine ressemblance avec l’Egypte.

D’ailleurs l’histoire situe les Fangs, la population autochtone de la ville, comme étant des descendants d’Egypte et appartenant à la famille des Falashas, une communauté de confession juive.

Grâce aux travaux d’irrigation effectués par le gouvernement équato-guinéen, l’agriculture se développe à grande échelle. Par un système complexe de canaux, l’eau du fleuve qui borde la ville, entraînée par des roues, atteint les cultures les plus éloignées donnant l’impression qu’un ruban vert serpente le long de Djibloho.

Certains diront que l’on s’ennuie à Djibloho, notamment à cause de la forêt omniprésente qui encercle la ville. Néanmoins d’autres ne se lassent pas de ce paysage lunaire dans lequel la cité semble sertie, des pieds de vigne à la frontière de la forêt équatoriale, du climat chaud et sec ainsi que des matins givrés.

À la tombée de la nuit, cet amas de pierres aux nuances de gris et de beige, entouré d’une muraille d’arbres, se dresse face au visiteur qui touche alors du doigt un des grands mythes de l’exploration de la Guinée Equatoriale. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
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