Afrique

Grande mobilisation internationale pour prévenir le pire au Burundi

D'un projet de résolution à l'ONU prévoyant le déploiement d'une force internationale, à un cri d'alarme de la Croix-rouge, en passant par l'appel de 11 ONG internationales.

Safwene Grira  | 10.11.2015 - Mıse À Jour : 11.11.2015
Grande mobilisation internationale pour prévenir le pire au Burundi

Bujumbura

AA/ Bujumbura/ Jean Bosco Nzosaba

Une grande mobilisation est en train de se structurer à l'échelle internationale pour prévenir l'aggravation d'une situation sécuritaire, dans un Burundi éprouvé par plus de 6 mois de crise.

Un projet de résolution sera ainsi débattu à l'Organisation des Nations Unies (ONU), cette semaine, après un débat, tenu lundi, sur la situation dans ce pays, selon Radio France Internationale.

Cette résolution, présentée par la France, condamne les violences et leurs auteurs et propose "des sanctions" contre ces derniers. 

Invitant le Conseil de sécurité à "prendre ses responsabilité", la France, n'a pas écarté, dans le texte proposé, le déploiement d'une force onusienne au Burundi pour maintenir la sécurité.

De son côté, le Comité International de la Croix rouge (CICR) a fait état d'une "catastrophe humanitaire" dans le pays, a déclaré, lundi, à la presse Shahïn Ammane, porte-parole du CICR à Bujumbura.

Par ailleurs, 11 Organisations non Gouvernementales (ONG) internationales de défense des droits de l’Homme ont demandé la tenue urgente d’une session spéciale du Conseil des droits de l’Homme pour trouver une solution à la dégradation de la situation.

 «Les organisations non gouvernementales soussignées exhortent votre délégation à soutenir de façon active la tenue d’une session spéciale du Conseil des droits de l’Homme afin de répondre à la détérioration rapide de la situation des droits humains au Burundi et de contribuer, dans le cadre du mandat du Conseil, aux efforts onusiens et régionaux visant à prévenir la commission d’atrocités dans le pays », peut-on lire dans une correspondance adressée lundi, aux Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.

Ladite déclaration engage onze organisations de défense des droits de l’Homme à savoir la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Amnesty International, CIVICUS: World Alliance for Citizen Participation, Commission internationale de juristes, East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP), Global Center for the Responsibility to Protect (GCR2P), Human Rights Watch,
Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Protection Internationale et Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains (ROADDH).

Le député européen Louis Michel, invité mardi sur une Radio belge, abonde dans le même sens. Pour lui, "la situation est gravissime", elle pourrait annoncer "un génocide", à l'endroit de la minorité Tutsi, dont la plupart des contestataires du régime sont issus.

"C'est la raison pour laquelle je plaide pour que le département prévention des génocides des Nations Unies se saisissent immédiatement de cette question. On ne peut pas laisser Nkurunziza mettre en place tout l'arsenal, à la fois politique, militaire, policier, mais aussi de violences qu'il est occupé à mettre en place pour mettre au pas les gens qui ne sont pas d'accord avec lui", plaide Louis Michel, de nationalité belge.

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