Gabon: déchu en août 2023, l’ex-président Ali Bongo est arrivé en Angola avec son épouse et son fils
- L’ancien président gabonais, renversé par le général Brice Oligui Nguema, était depuis août 2023 assigné à résidence à Libreville, tout comme sa femme Sylvia et son fils, Noureddin Bongo

Gabon
AA / Tunis / Majdi Ismail
Assigné à résidence dans la capitale gabonaise, Libreville, depuis le coup d’État du général Brice Oligui Nguema à l’été 2023, l’ex-président gabonais Ali Bongo Ondimba, est arrivé en Angola avec son épouse et son fils, vendredi 16 mai, a annoncé la présidence de la République angolaise.
Cette libération fait suite à des contacts entre le président angolais, Joao Lourenço, et Brice Oligui Nguema, le président du Gabon.
Dans un communiqué publié sur Facebook, la présidence angolaise a précisé qu’’’à la suite des initiatives du président de la République d’Angola et président en exercice de l’Union africaine, Joao Lourenço, auprès du président du Gabon, Brice Oling Nguema, la famille Bongo a été libérée et vient d’arriver à Luanda’’,
Les services de la présidence angolaise ont également publié des photographies montrant Ali Bongo accueilli à l’aéroport de Luanda.
Ali Bongo, 66 ans, a été déposé à l’été 2023 par le général Brice Oligui Nguema, et placé sous résidence surveillée. Son épouse, Sylvia Bongo, 62 ans, et son fils Noureddin, 33 ans, ancien directeur de cabinet du président déchu, en détention dans l’attente de leur procès pour détournement de fonds publics, avaient été récemment libérés et également placés sous résidence surveillée dans une résidence familiale, à Libreville.
L’épouse et le fils de l’ex-président gabonais bénéficient d’un régime de liberté provisoire en attendant leur procès a fait savoir le procureur gabonais Eddy Minang.
‘’Le mercredi 14 mai 2025, la première chambre d’accusation spécialisée leur accordait la liberté provisoire à raison notamment de leur état de santé, devenu incompatible avec le milieu carcéral’’, a expliqué le procureur à Libreville cité par Le Monde.
Sylvia Bongo, née Valentin, dispose de la double nationalité franco-gabonaise, tout comme son fils, Noureddin.
La présidence de la République gabonaise avait annoncé lundi sur les réseaux sociaux que Lourenço avait rencontré Oligui à Libreville pour des discussions portant ‘’sur le renforcement de la coopération bilatérale, le bon déroulement des élections démocratiques marquant la fin de la Transition au Gabon, ainsi que sur les perspectives liées à la levée des sanctions consécutive à la réintégration du pays au sein de l’Union africaine.’’
Selon Alain-Claude Bilie-By-Nze, dernier premier ministre d’Ali Bongo, la libération de la famille Bongo démontrait que sa détention ‘’ne respectait pas le cadre de la loi et de la justice’’.
‘’Le président Oligui Nguema n’a pas fait preuve de clémence : il a dû s’incliner face aux exigences internationales après ce que tout le monde a compris comme un abus de pouvoir’’, a-t-il estimé.
Pour l’heure, les autorités gabonaises n’ont pas commenté la libération de la famille Bango.
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