G5 Sahel : L’Union européenne et la France mettent 1,3 milliard d’euros d'aide au développement
- "La première phase du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) s’échelonne de 2019 à 2021"

Tunisia
AA / Tunis
L’Union européenne et la France ont annoncé, jeudi, la mobilisation de 1,3 milliard d’euros au profit du programme d’investissement prioritaire des pays du G5 Sahel, a-t-on appris de sources concordantes.
Cette annonce a été faite à l’occasion du sommet des présidents des pays du G5 Sahel, à savoir, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui se tient jeudi 6 décembre à Nouakchott.
Sont également conviés à ce sommet les partenaires et les bailleurs de fonds.
L’Union européenne s’engage avec une somme de 800 millions d’euros, dont 122 sont débloqués immédiatement a annoncé le commissaire européen pour la Coopération internationale et le Développement, Neven Mimica, à l’ouverture du sommet, cité par les médias internationaux.
La France mobilise la somme de 500 millions d’euros, dont 280 sont déjà débloqués, selon le ministre français des AE, Jean-Yves Le Drian, présent à cette réunion, a fait savoir Le Figaro.
Le programme d’investissement prioritaire (PIP) comprend 40 projets dans l’ensemble de la région a indiqué Maman Sambo Sidikou, secrétaire permanant de la force, lors d'une communication précédente couverte par Anadolu.
Le coût total de ces projets a été estimé à 2 milliards d’euros, dont 13% doivent être pris en charge par les pays concernés eux-mêmes.
"La première phase du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) s’échelonne de 2019 à 2021", a souligné Issoufou Mahamadou, président du Niger et de la présidence tournante de la force.
"Les interventions du PIP veulent améliorer de façon tangible les conditions de vie de nos compatriotes sahéliens. Partout où c’est possible, il faut accroître au plus vite l’accès aux services de l’Etat lorsqu’ils sont insuffisants", a-t-il soutenu.
Les projets retenus couvrent plusieurs secteurs, dont notamment, l’hydraulique, la santé, l’éducation, la protection civile, la sécurité alimentaire et l’infrastructure. Ils ont été identifiés et validés lors d’une réunion précédente, fin octobre à N’Djamena.
«Les chefs d’Etat ont pensé qu’il fallait que nous avancions un peu plus sur la dimension développement», a expliqué Sidikou.
Pour rappel, la force du G5Sahel a été créée en février 2014 par 5 pays du Sahel africain, à savoir, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad, en vue de lutter contre le terrorisme et le crime organisé dans la région.
Au départ la force avait une vocation purement militaire, avec le déploiement à terme de 5000 soldats qui auront pour mission de lutter contre le terrorisme et le crime organisé.
Avec ce programme d’investissement, le G5 Sahel prend une dimension éco-sociale qui considère que le développement est un moyen aussi important que l’intervention sécuritaire pour la stabilité de la région.
En février 2018, à l’occasion d’un sommet regroupant une vingtaine de pays à Bruxelles, la force est parvenue à obtenir des engagements de l’ordre de 414 millions d’euros.