(Général Seleka) : « Nous marcherons sous peu sur Bangui»
"D'autres troupes Seleka sont en route pour la frontière centrafricano-camerounaise", a indiqué à Anadolu l'Officier Seleka Alhafiz Ali, information qui n'a touefois pas été confirmée par d'autres parties

AA/ Bangui/ Adulaye Adoumahammat
« Nos éléments sont en route pour la reconquête de Bossangoa (nord de la Centrafrique), et si aucun compromis ne sera trouvé avec le pouvoir central de Bangui, nous marcherons sous peu sur la capitale », a déclaré dimanche soir à Anadolu "Général Alkhatim" (Seleka).
Ce haut responsable militaire opérant dans la zone de Sibut (ville chef-lieu de la préfecture de Kémo, proche de Bossangoa), a fait sa déclaration suite au retrait de ses troupes de cette ville, dont il a qualifié la prise d'un « non-évènement ».
De ce point de vue, il a précisé: « la ville de Sibut fait partie de nos bases stratégiques, et personne ne nous a chassé, nous nous sommes retirés de notre plein gré », a-t-il affirmé.
D'autre part, une colonne des troupes dirigée par "le colonel Oumar" a, quant à elle, frappé dimanche soir la ville de Damara (75 km de Bangui), avant de se diriger vers la ville de Bossangoa (ville natale du président déchu, François Bozizé et fief des anti-Balaka, située dans la préfecture d'Ouham, à 266 km de Bangui), pour joindre d'autres troupes, en route vers Bossangoa, a adjoint à Anadolu une source militaire digen de foi, sous couvert de l'anonymat.
Elargissant le champ d'investigation de cette nouvelle action militaire, l’officier Seleka chargé de la zone nord, Alhafiz Ali, a, de son côté, affirmé la même journée qu’il était en route pour la frontière centrafricano-camerounaise. Conduisant plus de 200 éléments, il s’est dit «déterminé à aller jusqu’au bout de ses objectifs, et que rien ne peut l’en empêcher, y compris les troupes françaises ».
Après la démission de leur leader, l'ex-président Michel Djotodia en janvier, et leur retrait en début de février, les troupes de la Séléka se sont cantonnées dans le nord. Aucun mouvement de taille n’a, depuis, été signalé. Mais, depuis vendredi, date de prise de la ville de Sibut, située à 160 km de Bangui, il semble que la donne ait changé, annonçant un nouveau plan d’action de la Seleka.
Aucune récation n’a pas ailleurs été enregistrée jusqu’à lundi matin de la part du reste des parties concernées par le conflit centrafricain, à savoir le pouvoir central et les milices anti-Balaka.
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