France / Mort des 13 soldats au Mali : les circonstances de l’accident
Les soldats français traquaient des terroristes affiliés à Daech.

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AA/France/Fawzia Azzouz
Les deux hélicoptères militaires français entrés en collision lundi soir étaient engagés dans « une nuit sans lune » entre « Gao et Menaka », à 20 km d'Indelimane, (sud-est) dans une opération contre des terroristes affiliés à Daech, a annoncé la ministre des Armées, Florence Parly, lors d'un point de presse conjoint avec le chef d’état-major des armées, François Lecointre, Mardi.
« Hier soir dans la région du Liptako malien 13 militaires de l’opération Barkhane ont trouvé la mort » a déploré la ministre, le ton grave.
Elle a dans un premier temps expliqué que « depuis plusieurs jours des commandos parachutistes traquaient ces terroristes entre Gao et Menaka », avant de préciser que les soldats français menaient leur opération dans « une nuit sans lune où l’obscurité est totale ».
« Un hélicoptère Tigre et un hélicoptère Cougar » étaient engagés dans une opération de reconnaissance aérienne destinée à appuyer les militaires au sol.
Les victimes étaient des « soldats et des commandos aguerris et rompus aux engagement opérationnels extrêmes ».
Pour des raisons qui restent à déterminer au cours de l’enquête ouverte « le Tigre et le Cougar sont entrés en collision ».
Faisant état de « 13 militaires exceptionnels, 13 héros morts pour la France », Florence Parly a adressé ses « pensées (...) à leurs familles, à leurs proches, à leurs frères d’armes ».
François Lecointre a, quant à lui, fait savoir que « les boîtes noires des hélicoptères accidentés ont été récupérées ».
La ministre des armées se rendra « prochainement à Gao (...) pour rendre hommage à ces héros qui, jusqu’au, bout ont combattu pour nos libertés ».
Une cérémonie aux Invalides présidée par Emmanuel Macron se tiendra « dans les prochains jours » à la mémoire des défunts.
Le Sénat et l’Assemblée Nationale ont observé une minute de silence ce mardi pour leur rendre hommage.
Pour rappel, si 38 soldats français sont morts depuis le début de l’opération Barkhane en 2014, le dernier militaire à avoir été tué est le brigadier Ronan Pointeau.
Il avait perdu la vie dans l’explosion d’un engin le 2 novembre dernier, à Menaka.
Par ailleurs, une attaque terroriste contre la base de l'armée malienne à Indelimane a eu lieu début novembre courant et coûté la vie à une cinquantaine de soldats maliens. L'attaque a été revendiquée par Daech.
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