AA / Paris / Mounir Bennour

Le président français Emmanuel Macron a condamné, vendredi, "avec la plus grande fermeté le coup d'État militaire" qui se déroule au Niger, et ce, en marge de sa visite à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, rapportent les médias hexagonaux.

Macron a qualifié le putsch de “dangereux“ pour la région et a appelé à la libération du président Mohamed Bazoum, renversé par le coup d’Etat et détenu depuis près de 48 heures par la junte militaire.

"Ce coup d'État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région", a déclaré Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse tenue avec le Premier ministre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, James Marape.

Et d’ajouter, "C'est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l'ordre constitutionnel".

La presse française a rapporté les déclarations de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a fait savoir que le président français s’était entretenu à plusieurs reprises avec le président du Niger et que le dernier entretien en date remonte au matin de cette même journée de ce vendredi.

Colonna a également affirmé que la France estime que la tentative de coup d’Etat n’est pas “définitive“, selon ce qui a été rapporté par la presse locale.

"Si vous m'entendez parler de tentative de coup d'État, c'est que nous ne considérons pas que les choses sont définitives", a déclaré Colonna, évoquant "des possibilités de sortie si les responsables de cette tentative entendent le message de la communauté internationale"

Dès les premières heures de la matinée du mercredi, un groupe des éléments de la garde présidentielle a bloqué les accès du palais présidentiel où se trouvait le président Mohamed Bazoum et procédé à l'arrestation du ministre de l'Intérieur et de la décentralisation, Hamadou Souley Adamou, assurant l'intérim de son collègue de la Défense nationale Alkassoum Indatou.

Depuis son indépendance de la France en 1960, le Niger a connu 5 coups d'État, dont l'avant dernier en 2010, ainsi que plusieurs autres tentatives infructueuses.

Bazoum a pris la présidence du Niger en février 2021. Avant de prêter le serment constitutionnel, il avait fait face à une tentative de coup d'État qui s'est éteinte après une courte période.