AA / Yaoundé / Peter Kum

Cinq militaires camerounais ont été tués et trois autres ont été blessés dans une attaque de Boko Haram survenue dans la localité de Sagme, située dans la zone du Lac Tchad dans l’Extrême nord du Cameroun, a appris mardi Anadolu de source militaire.

«Le poste avancé des éléments du 41e Bataillon d’Infanterie Motorisée (BIM) basé à Sagme vers Fotokol a été attaqué lundi vers 18 heures (heure locale) par des combattants de Boko Haram à bord de pickups», a indiqué le commandant du secteur 1 de la Force mixte multinationale (FMM), le Général de brigade Bouba Dobekréo.

«Cinq militaires dont le Lieutenant Nkomo Joly qui est le chef de détachement de ce poste ont été tués et trois autres éléments de la Force mixte multinationale de la base de Ngoulma venus en renfort, ont été blessés», souligne le Général de brigade, Blama.

Le commandant de la 41e BIM précise, par ailleurs, que «le bilan côté ennemi n’est pas encore déterminé».

«Avant de se replier au Nigéria, les assaillants ont emporté des armes lourdes et ont complètement incendié le poste militaire de Sagme», rapporte le Général Blama à Anadolu.

Il précise, aussi, que cette incursion a été précédée par une tentative de vol de bétails par des membres de Boko Haram, dont l’attaque avait été repoussée par des militaires de ce même poste de Sagme.

Il faut rappeler qu’avant cette attaque, l’armée camerounaise avait repoussé dans la nuit de dimanche à lundi, deux autres incursions de Boko Haram dans l’Extrême-nord.

Un militaire de la FMM avait été blessé et deux kamikazes tués dans l’une des tentatives d’attaque contre un poste militaire situé près de la ville de Waza.

Dans la deuxième attaque de la nuit de dimanche à lundi, les terroristes avaient tué un civil à Limani, localité située près de la frontière avec le Nigéria.

Depuis mai 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre la secte terroriste nigériane, ce groupe a tué plus de «2 000 civils et militaires» et enlevé «un millier de personnes» dans l'Extrême-nord du pays, selon un rapport publié en novembre 2017 par le centre d'analyse «International Crisis Group», (ICG).