Afrique

Ethiopie : un grand nombre de combattants du Tigré ont commencé à se rendre

- Le gouvernement éthiopien a déclaré que les combattants du Tigré avaient commencé à se rendre, et ce, avant l’expiration de l'ultimatum de 72 heures qui leur a été accordé par le gouvernement.

Mounir Bennour  | 24.11.2020 - Mıse À Jour : 24.11.2020
Ethiopie : un grand nombre de combattants du Tigré ont commencé à se rendre

Addis Abeba

AA / Addis-Abeba

Le gouvernement éthiopien a annoncé mardi qu'un grand nombre de combattants des forces spéciales de la région du Tigré ont commencé à se rendre, et ce, avant l'expiration de l'ultimatum de 72 heures qui leur a été accordé par le gouvernement.

Le communiqué du gouvernement précise qu'un certain nombre de combattants des forces du Front de libération du peuple de Tigré (FLPT) avaient "commencé à se rendre aux forces de défense nationale éthiopiennes de l'autre côté de la frontière avec la région Afar (nord-est de l'Éthiopie)", selon la radio-télévision gouvernementale éthiopienne "Fana".

De son côté, le gouvernement éthiopien a exprimé sa gratitude à ceux qui se sont rendus "par respect pour le peuple".

Le gouvernement a également exhorté ceux qui ne pouvaient pas se rendre, à déposer les armes, à ne pas se laisser prendre en otage par le groupe rebelle et à attendre que les Forces de défense nationale communiquent avec eux.

Depuis le 4 novembre dernier, des affrontements armés ont éclaté entre l'armée éthiopienne et le "Front de libération du peuple du Tigré" dans la région.

Le Front a dominé la vie politique en Éthiopie pendant près de 3 décennies, avant l'arrivée au pouvoir d'Abiy Ahmed en 2018, devenant ainsi le premier chef du gouvernement issu de l'ethnie "Oromo".

Les "Oromos" représentent la plus grande ethnie en Éthiopie, avec 34,9 % de la population, soit environ 108 millions de personnes. Les Tigrés, de leur côté, ne sont que le troisième plus grand groupe ethnique du pays avec 7,3 % de la population.

Le Front de libération du peuple du Tigré, qui se disait marginalisé, s'est séparé de la coalition au pouvoir et a défié l'autorité d'Abiy Ahmed en organisant des élections régionales en septembre dernier. Le gouvernement a jugé les élections comme « illégales », suite à une décision fédérale de reporter les élections en raison de la pandémie de coronavirus.

Traduit de l'arabe par Mounir Bennour.

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