AA / Addis Abeba / Ahmed Abdallah

Le ministre éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’électricité, Motouma Mekassa, a démenti, vendredi, que son pays soit parvenu à un accord, avec l’Egypte et le Soudan, pour le remplissage du barrage de la Renaissance qu’il construit actuellement sur le Nil.

«Le remplissage du barrage fait partie de toute l’opération d’édification […]. Les travaux se poursuivent et ne s’arrêteront pas, et le remplissage se fera dans les délais fixés», a déclaré le ministre à radio Fana (proche du gouvernement).

Il a, dans ce sens, insisté : «Les informations relayées par certains médias égyptiens sur la question du remplissage ne sont pas correctes».

Et de poursuivre : «Les sociétés de consulting approuvées par les trois pays [Egypte, Soudan et Ethiopie] entameront les études sur le barrage début février prochain».

L’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie ont signé, en mars dernier, à Khartoum, un document sur les principes du barrage, signifiant implicitement l’approbation de la poursuite des travaux de construction par les pays concernés, tout en établissant des études techniques permettant de préserver les parts en eaux du Nil de chaque pays qu’il traverse.

Le barrage de la Renaissance, édifié par l’Ethiopie sur le Nil (Nil bleu), suscite les craintes de l’Egypte quant à la diminution de sa part annuelle des eaux du fleuve (55.5 milliards de m3). La partie éthiopienne affirme que le barrage lui sera d’une grande utilité, notamment en matière de production d’énergie, et qu’il ne causera aucun préjudice à l’Egypte et au Soudan.