Est de la RDC : Un casque bleu pakistanais tué dans une embuscade
- Guterres appelle les groupes armés congolais à déposer les armes et chercher à régler "leur griefs de manière pacifique"

Kinshasa
Un Casque bleu pakistanais a été tué, samedi, dans une embuscade des miliciens au Sud-Kivu dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté l'ONU dans un communiqué relayé dans la capitale Kinshasa par sa mission (Monusco).
"Le Secrétaire général (António Guterres) condamne l'assassinat d'un soldat de la paix du Pakistan affecté à la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), à la suite d'une embuscade tendue par des membres d'un groupe armé près de Lulimba, 96 km au sud-ouest de Baraka dans la province du Sud-Kivu", souligne le texte, sans préciser de quel groupe armé il s'agissait.
"Au moins un autre Casque bleu a été blessé dans l'attaque", ajoute le communiqué, dans lequel Guterres appelle les groupes armés congolais à déposer les armes et chercher à régler "leur griefs de manière pacifique".
Dans le Sud-Kivu où le soldat de paix a été tué, l'armée est "en guerre" contre les Mai-Mai Yakutumba conduits par un officier militaire congolais (William Yakutumba) autoproclamé "général".
Au Nord-Kivu vision, l'ONU a connu en décembre dernier, la pire attaque de son histoire depuis plus de 20 ans.
Quinze casques bleus Tanzaniens avaient été tués dans une attaque attribuée par Kinshasa et l'ONU à des rebelles ougandais des forces démocratiques alliés (ADF) opérationnels dans le territoire de Beni depuis 1995.
En marge de sa première conférence de presse depuis près de six ans, vendredi, le président congolais Joseph Kabila a critiqué la Monusco, affirmant qu'elle n'avait "éradiqué" aucun groupe armé en près de 20 ans de présence en RDC.
D'où l'intention du chef d'Etat Congolais de "clarifier dans les jours à venir nos relations avec la Monusco".
"Il n'y a pas une co-gestion de l'Etat congolais par la Monusco", a-t-il déclaré, demandant à la mission onusienne de ne pas considérer la RDC "sous tutelle des Nations-unies".
Dans son communiqué, Guterres a réaffirmé la "disposition de la Monusco et du système des Nations unies de continuer à travailler avec les autorités de la RDC pour aider à répondre aux défis sécuritaires auxquels le pays fait face".
Forte de plus de 16 mille hommes, la Monusco est présente en RDC depuis 1999 et reste la plus importante mission de l'ONU au Monde.
Kabila a exprimé son inquiétude précisant qu’il avait "l'impression que c'est une mission qui a comme ambition de rester", dans son pays.
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