Afrique

Est de la RDC : le bilan des affrontements s'alourdit à 10 morts (officiel)

Lassaad Ben Ahmed  | 13.04.2021 - Mıse À Jour : 15.04.2021
Est de la RDC : le bilan des affrontements s'alourdit à 10 morts (officiel)

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Goma / Pascal Mulegwa

Le bilan des violents affrontements entre des manifestants appartenant à deux ethinies différentes, survenus dimanche soir et lundi matin, au nord de la ville de de Goma dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), est passé de 7 à 10 morts après le décès de certains blessés et le recensement de nouvelles victimes, ont indiqué les autorités, mardi.

Dans un communiqué du gouvernorat de la province du Nord-Kivu, les autorités font état d’un bilan de 10 morts, 34 blessés et une vingtaine de maisons incendiées.

Durant deux jours, des manifestants appartenant à deux ethnies différentes, opposés à la présence des Casques bleus dans l’Est de la RDC, meurtri par des violences des groupes armés, se sont affrontés dans un quartier situé au nord de Goma, poussant les autorités à décréter un couvre-feu sécuritaire.

Les forces de l'ordre sont intervenus pour disperser ces manifestants et rétablir le calme.

Selon le communiqué, l'un des groupes était porteur d'armes blanches et à feu.

Les images des échauffourées en plein jour entre jeunes munis de machettes ont provoqué de l’émoi dans les réseaux sociaux.

Des groupes de pression et mouvements citoyens ont appelé à manifester depuis le 5 avril pendant dix jours pour dénoncer l'inaction de la Mission des Nations Unies au Congo (Monusco) face aux massacres des civils dans le territoire de Beni, dans le nord-est de la province du Nord-Kivu, frontalière avec l’Ouganda.

Selon l’influente Eglise Catholique, Plus de 6 000 civils ont été tués dans des violences que les autorités imputent aux combattants du groupe armé d’origine ougandaise dénommé Forces démocratiques alliés (ADF).

Ce groupe a récemment été classé parmi les mouvements terroristes affiliés à Daesh, par les États-Unis.

Les violences entre jeunes, qui ont pris une ampleur communautaire, ont été déclenchées après le meurtre d’un motocycliste issu de la communauté Kumu ( communauté ethnique du territoire de Nyiragongo au nord de Goma) pendant les manifestations anti-Casques bleus. Les Kumus ont imputé ce décès et les heurts qui en ont suivi à la communauté Nande, majoritaire à Beni et Butembo, où l'appel à manifester est le plus suivi.

Le gouverneur du Nord - Kivu, Carly Nzanzu a effectué, lundi, une descente dans le nord de la ville pour appeler les jeunes du Nord-Kivu « à la sérénité et au calme ».

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