Afrique

Est de la RDC: 3 nouveaux cas d'Ebola dans le Nord-Kivu

- L'apparition de trois nouveaux cas au Nord - Kivu inquiètent les autorités sanitaires qui allaient déclarer le Nord-Kivu comme une zone "déchargée" du virus.

Lassaad Ben Ahmed  | 02.01.2020 - Mıse À Jour : 03.01.2020
Est de la RDC: 3 nouveaux cas d'Ebola dans le Nord-Kivu

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Kinshasa/ Pascal Mulegwa

Trois nouveaux cas confirmés de fièvre hémorragique à virus Ebola ont été recensés au Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) où l'épidémie circonscrite dans trois provinces a fait plus de 2 230 victimes en seize mois, selon les autorités sanitaires congolaises.

Le dernier bulletin du Comité multisectoriel de la riposte à l'épidémie (CMRE), dévoilé jeudi, fait état de "trois nouveaux cas confirmés au Nord-Kivu, dont 2 à Butembo et 1 à Katwa".

Aucun nouveau décès n'a été recensés parmi les cas confirmés ni parmi les agents de santé, selon la même source, faisant, cependant, état de 8 personnes guéries et sorties du Centre de traitement d'Ebola dans la même province.

L'apparition de trois nouveaux cas au Nord-Kivu inquiètent les autorités sanitaires qui allaient déclarer le Nord-Kivu comme une zone "déchargée" du virus. Les points "chauds" de l'épidémie restent la province de l'Ituri où des foyers de tension contre les équipes médicales et le vaccin ont surgi en décembre dernier.

A l’exception des villes de Butembo et de Beni, les localités de Mabalako et Musienene, les agglomérations du Nord-Kivu ne rapportent plus de cas, a constaté Anadolu d’après une carte accompagnant le bulletin du Comité multisectoriel de la riposte à l'épidémie.

Depuis le début de l’épidémie, en août 2018, le cumul des cas est de 3.380, dont 3.262 confirmés et 118 probables. Au total, il y a eu 2.232 décès (2114 confirmés et 118 probables) et 1114 personnes guéries, d'après le même document qui renseigne que 410 "cas suspects sont en cours d’investigation".

Quarante-et-un (41) agents de santé font partie des victimes parmi les 164 déjà contaminés.

L'épidémie d'Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis la découverte du virus en 1976 et la deuxième la plus grave de l'histoire après celle de 2014 en Afrique de l'Ouest.

Deux vaccins expérimentaux sont administrés aux populations des zones touchées pour stopper la propagation et immuniser plus d'habitants.

Les opérations de riposte impliquant les vaccinations et la prise en charge des malades ont été à plusieurs reprises perturbées au Nord-Kivu et en Ituri après des incidents sécuritaires.

"Ces incidents sont comme un coup de poignard dans le dos pour nous", a récemment déclaré à Anadolu, Jean-Jacques Muyembe, le patron de la riposte.

S’il n’y avait pas d’attaques, " l'épidémie serait déjà maîtrisée et neutralisée totalement" avait-il ajouté.

L'an dernier (2019), cette épidémie a amené le secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres à se rendre en RDC pour soutenir les équipes de riposte.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom, s'est rendu dans le pays, une dizaine de fois, soit après des attaques meurtrières visant les agents de la riposte, soit après la flambée de nouveaux cas.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın