En Afrique, près d’un décès sur cinq dus à la COVID est lié au diabète (OMS)

Tunis
AA/Tunis
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 18,3 % des décès dus à la COVID dans la région africaine sont liés au diabète, l’une des conditions qui, d’après des études mondiales, augmentent le risque de forme sévère de la maladie et de décès parmi les patients infectés par le virus.
L’analyse par l’OMS de 14 pays africains, qui ont fourni des informations sur la COVID-19 et les comorbidités, a montré que le risque de complications ou de décès de la COVID-19 parmi les gens diabétiques augmente avec l’âge, sachant que les personnes de plus de soixante ans sont les plus à risque, précise l'OMQS dans un communiqué publié sur son site.
Au cours des trois dernières décennies, l’occurrence du diabète de type 2 a augmenté drastiquement dans tous les pays du monde. Dans la région africaine, le nombre de cas a été multiplié par six, passant de 4 millions de cas en 1980 à 25 millions en 2014, précise l'OMS.
Avec environ 60 % des personnes vivant avec un diabète non diagnostiqué, la région Africaine présente la plus forte proportion de personnes ignorant leur condition. Une étude menée au Kenya a révélé que 60 % des personnes diagnostiquées avec une affection chronique n’étaient pas sous médication, souligne la même source.
Dans beaucoup de pays africains, l’accès à un équipement de base pour le diagnostic et le suivi du diabète représente une difficulté importante, spécialement dans les centres de santé publics éloignés. Sur le continent, l’approvisionnement en insuline et en hypoglycémiants oraux pour le diabète reste limité, et les agents de santé sont insuffisamment formés au diagnostic du diabète et aux soins des patients, précise l'OMS.
Nous assistons également, dans la région africaine, à une augmentation des facteurs de risque de diabète tels que l’obésité. Un mode de vie de plus en plus sédentaire et la consommation d’aliments riches en sucre, en graisses et en sel favorisent l’obésité, qui concerne 2,5 % des adultes au Burundi et jusqu’à 26,9 % des adultes aux Seychelles.