Election présidentielle au Somaliland
- Il s'agit de la troisième élection depuis l'annonce de la séparation, internationalement non reconnue, du reste de la Somalie en 1991.

Somalia
AA / Nour Jidi
Les citoyens du territoire du « Somaliland » se rendent aux urnes lundi pour élire leur président ; le troisième depuis l'annonce de leur séparation, internationalement non reconnue, du reste de la Somalie en 1991.
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 heure locale (04h00 GMT) et devraient fermer à 20h00 (17h00 GMT).
Trois partis politiques sont en lice pour les élections présidentielles dans la région : le parti Kulmiye (au pouvoir), le parti Waddani et le parti Awad.
Environ 740 mille électeurs se sont inscrits pour ce scrutin présidentiel. Ils voteront dans les 1642 urnes, réparties sur les 21 villes des six provinces qui composent ce territoire semi-autonome de la Somalie.
Obtenir une reconnaissance internationale et réduire le taux de chômage, estimé à 75%, sont les principaux enjeux de cette présidentielle.
Selon les analystes, l'élection présidentielle connaîtra une forte concurrence entre le candidat du parti au pouvoir, Muse Bihi Abdi, et le candidat de l'opposition, représentant du parti Waddani, Abdirahman Mohamed Abdullahi Irro.
« Le résultat final devrait être annoncé vendredi », a déclaré le chef de la commission électorale présidentielle, Abdelkader Moumen, aux médias locaux.
La commission électorale prévoit, selon son chef, d’imposer, dès la fin du vote, une interdiction de l'utilisation de tous les moyens de communication sociale. « Le but en est d’éviter les fausses déclarations de résultats et de maintenir le calme jusqu'à la proclamation du résultat officiel », a expliqué Abdelkader Moumen.
Selon le comité, après l’annonce des résultats officiels des élections, les partis disposeront de 10 jours pour contester les résultats et soumettre leur recours à la Cour constitutionnelle.
Bien que le Somaliland ne soit pas reconnu internationalement, 15 ambassadeurs étrangers et 60 observateurs internationaux assistent à ses élections présidentielles.
Cette échéance électorale, prévue initialement pour 2015, a été reportée à deux reprises au cours de mandat du président sortant Ahmed M. Mahamoud Silanyo (Kulmiye), à cause de la famine.
La région, semi-autonome depuis sa sécession, organise des élections présidentielles tous les cinq ans.