Egypte: la justice décide d’indemniser les héritiers de celui qui a été à l’origine de la Révolution de janvier
- Douze ans après les faits à un million de livres égyptiennes, et ce, quelques jours avant le 11e anniversaire de la révolution égyptienne, qui a renversé le régime du président Hosni Moubarak

Istanbul
AA / Le Caire
Un tribunal égyptien a décidé, ce jeudi, d'indemniser les héritiers du jeune Khaled Saïd, tué à la suite de "violations des forces de l’ordre" en 2010, et qui compte parmi les causes de la révolution de janvier 2011, qui a renversé l'ancien président, Hosni Moubarak.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux (non-gouvernemental, basé au Caire), qui a déclaré qu'il avait "obtenu une décision d'indemniser deux des héritiers de Khaled Saïd, pour un montant d'un million de livres (soit environ 65 000 dollars)".
Le Centre a ajouté que "le tribunal du Nouveau Caire (est) a rendu sa décision dans le procès intenté par l'avocat du Centre, au nom de deux des frères du martyr Khaled Saïd pour les dédommager d'un montant d'un million de livres".
Le centre a indiqué qu'"il fera appel de cette décision pour augmenter le montant de l'indemnisation accordée, en fonction de la gravité des dommages causés à la famille du martyr".
La décision judiciaire a été rendue quelques jours avant le 11e anniversaire de la révolution égyptienne, qui a renversé le régime de l'ancien président, Mohamed Hosni Moubarak (1981-2011).
Khaled Saïd a été tué en juin 2010 au commissariat de police "Sidi Gaber" en Alexandrie (nord), des suites de tortures subies aux mains de deux policiers, ce qui a entraîné le déclenchement de manifestations de masse appelant à rendre justice.
Des chanteurs égyptiens de l'époque ont lancé une page sur les plateformes des réseaux sociaux au nom de "Nous sommes tous Khaled Saïd", qui a déclenché la révolution de janvier 2011, contre les violations et les abus des forces de l’ordre en Egypte, à l'époque.
En mars 2014, un tribunal égyptien a condamné deux policiers à 10 ans de prison, après les avoir reconnus coupables de "recours à la cruauté et à la torture physique contre la victime".
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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