AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Trois nouveaux cas de maladie à virus Ebola ont été confirmés à Mbandaka, ville du dans le Nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC) portant à dix- sept (17) le nombre des cas confirmés dans le pays, a appris Anadolu de source officielle.

Au total depuis le début de l’épidémie : "43 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 17 confirmés, 21 probables et 5 suspects", a écrit le ministère congolais de la santé dans un communiqué vendredi soir annonçant affirmant que trois nouveaux cas testés "positifs" au virus à Wangata dans la ville de Mbandaka, capitale de la province de l’équateur.

L'organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décidé vendredi de ne pas déclarer cette épidémie comme une urgence sanitaire de portée internationale.

"Le risque de propagation internationale est particulièrement grand" mais il y a lieu de croire que "cette situation peut être maîtrisée", a déclaré lors d’un point de presse à Genève Robert Steffen, président du Comité d'urgence de l'OMS, affirmant que les neuf pays voisins de la RDC ont été informés "qu'ils courent un risque élevé de propagation".

La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), composée de six pays dont cinq sont frontaliers avec la RDC, a annoncé être en état de "haute alerte" vendredi.

Lors du même point de presse Robert Steffen a déconseillé l'application de "restrictions de voyage ou de commerce" dans le Nord-Ouest de la RDC à cause de cette épidémie.

Plusieurs éléments "préoccupants risquent d’amplifier cette épidémie mortelle", ont déclaré dans un communiqué vendredi les évêques catholiques, appelant les populations affectées à ne pas se "laisser jeter dans le désespoir et dans la résignation" face aux "difficultés, même les plus graves".

La menace de l’épidémie d’Ebola est à "prendre au sérieux", ont martelé les Evêques, saluant toute fois la réaction "rapide" de l’OMS) face à Ebola.

- Mobilisation internationale

L’Union européenne (UA) a affirmé dans un communiqué vendredi, avoir activé un ensemble de mesures d’aide humanitaire d’urgence pour aider à contenir une épidémie du virus au Congo-Kinshasa.

Selon le texte, un montant initial de 1.5 million d’euros a été débloqué pour permettre d’apporter un soutien logistique à l’OMS, et une aide supplémentaire de 130 000 euros est offerte à la Fédération internationale de la Croix-Rouge.

L'Agence américaine de développement (USAID) a annoncé avoir débloqué 1 million de dollars pour appuyer la riposte à cette neuvième résurgence d'Ebola en RDC.

Les autorités congolaises ont réceptionné mercredi près de 5 400 doses d’un vaccin qui "n’est plus expérimental car a prouvé son efficacité en Guinée", a précisé le ministre de la santé Oly Ilunga.

Agence spécialisée de l’ONU basée à Genève, l’OMS est vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction face à l’épidémie d’Ebola ayant frappé la Guinée, Liberia et la Sierra Leone entre 2013 et 2016 (plus de 11 300 morts).
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