Djouba: Salva Kiir défend son nouveau chef d’Etat-major, objet de sanctions onusiennes

AA/ Djouba/ Atem Simon Mabior

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit, a défendu sa décision qui prévoit de nommer le Général Gabriel Jok Riak en tant que chef d’Etat-major, en dépit des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) le visant.

Kiir s’exprimait lors de la cérémonie d’investiture du nouveau chef d’Etat-major tenue vendredi au siège du ministère de la Défense à Djouba, la capitale sud-soudanaise.

"J'ai reçu plusieurs plaintes et certains m'ont demandé pourquoi j'ai nommé une personne faisant objet de sanctions onusiennes à la tête de l'armée. J'ai choisi Riak parce qu'il a défendu la souveraineté du pays pendant la dernière guerre. On ne lui a pas imposé des sanctions pour avoir commis de mauvais actes", a expliqué le président sud-soudanais.

Aux yeux de Kiir, le rôle national qu’a joué le Général Gabriel Jok Riak le rend digne de diriger l’Armée populaire de libération du Soudan [du Sud] (APLS).

Washington a, de son côté, estimé dans un communiqué dont Anadolu a eu copie, "qu’une telle décision reflète la réticence du gouvernement à parvenir à un règlement pacifique qui pourrait mettre fin à la guerre au Sud-Soudan".

En juillet 2015, le Conseil de sécurité de l’ONU avait imposé des sanctions individuelles au Général Riak, à plusieurs leaders de l’armée ainsi qu’à plusieurs dirigeants de l’opposition, notamment des interdictions de voyager et des gels d'actifs en raison de leur implication dans le conflit.

Le Général Gabriel Jok Riak a été nommé en tant que chef d’Etat-major succédant à James Ajonga Mawut qui avait rendu l’âme dans un hôpital de la capitale égyptienne où il recevait un traitement.