
Kinshasa
AA/ Kinshasa/ Pascal Mulegwa
Les négociations sur l’arrangement particulier signé le 31 décembre 2016 entre le pouvoir congolais et l’opposition ont été lancées, mercredi, à Kinshasa par la médiation, a rapporté le correspondant d’Anadolu, sur place.
Les négociations visent à garantir une transition politique apaisée en République démocratique du Congo (RDC) et les travaux de près de 4 jours permettraient de « définir les modalités de la mise œuvre des clauses de l’accord politique du 31 décembre dernier », a déclaré l’archevêque Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui parraine ces pourparlers.
Selon la même source, cet arrangement particulier concerne précisément « le gouvernement à former, le chronogramme de la mise en œuvre, la mise en place du Conseil national de suivi de l’accord, la redynamisation de la Centrale électorale et le Conseil de l’audiovisuel ».
Le camp présidentiel propose l’institution d’un gouvernement d’une « soixantaine de membres et un Premier ministre à profil incontestable vu la nature cohésive du gouvernement », a déclaré à Anadolu Adolphe Lumanu, négociateur de la mouvance présidentielle à ces pourparlers.
Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, plateforme à qui la primature a été accordée a, pour sa part, proposé un gouvernement de 45 ministres, a appris Anadolu auprès de cette large coalition de l’opposition congolaise, dirigée par le vieil opposant Etienne Tshisekedi.
Bien que réputé « inclusif », cet accord politique n’est toujours pas reconnu par Samy Badibanga , l’actuel Premier ministre qui devrait céder la primature à un opposant de la coalition autour d’Etienne Tshisekedi, en application de ce nouvel accord.
La nomination de l’opposant, Samy Badibanga, Premier ministre le 17 novembre 2016 par le président congolais Joseph Kabila a eu lieu, en vertu d’un premier accord politique signé 18 octobre 2016 entre le pouvoir et une frange minoritaire de l’opposition que dirigeait Badibanga. Ce même accord a consacré le report de la Présidentielle, initialement prévu en novembre 2016, à avril 2018.
L’accord politique signé le 31 décembre dernier a, toutefois, consacré le report de l’élection présidentielle, initialement prévu en novembre 2016, à décembre 2017 et le maintien de Joseph Kabila au pouvoir au delà de son deuxième et dernier mandat constitutionnel arrivé à terme le 19 décembre 2016.