Des jeunes Ivoiriens se préparent à la vie en apprenant le turc tout en découvrant de près la Türkiye.
- Damla Nur Odabaş, enseignante de turc à l’université Félix Houphouët-Boigny : « Les entreprises turques sont actives ici. Les étudiants souhaitent y travailler. Il y a aussi ceux qui veulent simplement apprendre la langue. »

Abidjan
AA/Abidjan/Gökhan Kavak/Ahmed Satti
Des étudiants de l’Université Félix Houphouët-Boigny, l’un des plus grands établissements d’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire, suivent des cours de turc afin de se former tout en découvrant la Türkiye de plus près.
Ces dernières années, les jeunes Africains montrent un intérêt croissant pour les cours de turc dispensés dans divers pays du continent par la Fondation Maarif de Türkiye et l’Institut Yunus Emre.
En plus de renforcer les liens culturels entre les pays africains et la Türkiye, ces formations en langue turque ouvrent de nouvelles perspectives professionnelles et de bourses pour les étudiants.
Damla Nur Odabaş, enseignante de turc en Côte d’Ivoire, ainsi que plusieurs étudiants participant à ces cours, ont répondu aux questions d' Anadolu concernant cette initiative.
** Près de 50 jeunes Ivoiriens suivent des cours de turc
Damla Nur Odabaş, diplômée du département d’enseignement du turc de l’Université technique de la mer Noire, a déclaré qu’elle s’était installée en Côte d’Ivoire en novembre 2021 pour y enseigner.
Elle enseigne à l’Université Félix Houphouët-Boigny située à Abidjan, la plus grande ville du pays : « C’est l’une des universités les plus anciennes de la Côte d’Ivoire, offrant des formations dans divers domaines », a-t-elle indiqué.
Elle a précisé avoir environ 60 étudiants au niveau A1 et une quinzaine au niveau A2.
Selon elle, les étudiants choisissent principalement d’apprendre le turc pour des opportunités professionnelles : « Les entreprises turques sont très actives ici, et les étudiants souhaitent y travailler. Certains sont simplement motivés par le désir d’apprendre une langue étrangère. »
** « L’image de l’Afrique vue depuis la Türkiye ne reflète pas la réalité »
Odabaş affirme que vivre en Afrique a enrichi sa vie de multiples façons.
« Être en Afrique est une chose, y travailler en est une autre », dit-elle. « Vous entrez davantage en contact avec les gens, vous les comprenez mieux, vous percevez mieux leurs réactions. L’image de l’Afrique telle qu’on la voit depuis la Türkiye est très différente de la réalité. Ici, j’ai rencontré des gens très doux, pleins de charme et de sympathie.»
Évoquant l’intérêt porté aux cours de turc au sein de l’université, Damla Nur Odabaş a indiqué que l’administration universitaire avait proposé d’introduire le turc comme matière optionnelle pour les étudiants du département de littérature contemporaine.
Elle a précisé qu’une phase expérimentale de dix cours avait été mise en place cette année, et que selon la demande observée, l’objectif serait d’intégrer le turc comme matière créditée dès l’année prochaine.
** « Mon rêve, c’est de bien parler le turc »
Soumahoro Samouka, étudiant en droit et en anglais à l’Université Félix Houphouët-Boigny, a confié qu’il aimait apprendre les langues et qu’il avait commencé à étudier le turc en 2021.
Il a expliqué avoir entrepris cet apprentissage dans l’espoir de travailler un jour pour des entreprises turques installées en Côte d’Ivoire, tout en partageant son ambition de créer sa propre entreprise.
Pour lui, la Türkiye évoque immédiatement « l’histoire ottomane ». Il a également souligné que le pays est très développé et moderne.
De son côté, Coulibaly Gnire Dheneba, qui poursuit un master en marketing dans la même université, a indiqué suivre des cours de turc depuis deux ans.
Elle a affirmé avoir commencé à apprendre la langue turque par amour pour la Türkiye, et a confié que son plus grand rêve était de pouvoir parler couramment et parfaitement le turc.
**Traduit du turc par Sanaa Amir
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