Afrique

Début du vote de la présidentielle partielle aux Comores sous haute sécurité

Une centaine de militaires et policiers ont été mobilisés pour la partielle organisée dans les bureaux où le second tour du 10 avril, avait été émaillé de violences,

Esma Ben Said  | 11.05.2016 - Mıse À Jour : 12.05.2016
Début du vote de la présidentielle partielle aux Comores sous haute sécurité

Afghanistan

AA/ Moroni/ Ahmed Madani

L’élection présidentielle partielle a démarré mercredi aux Comores dans les bureaux où le second tour du 10 avril avait été émaillé de violences, a constaté un correspondant de Anadolu.

Plusieurs centaines de personnes faisaient la queue dans le calme et sous haute sécurité, dès 07H00 locales (04h00 GMT), devant les bureaux de vote de l’île d’Anjouan - l'une des quatre îles de l'Union des Comores, archipel de l'océan Indien- où est réorganisée cette élection inédite.

Une centaine de militaires et policiers ont été déployés pour éviter tout débordement tandis que seuls les électeurs munis d’un laissez-passer seront admis dans les 13 bureaux de vote qui fermeront leurs portes à 18 heures locales (15H00 GMT), selon des propos recueillis auprès de sources sécuritaires et observateurs électoraux par Anadolu.

Au total, quelque 6.305 électeurs (2% du corps électoral comorien) sont appelés à voter, d'après la Commission électorale nationale indépendante (CENI),

Lors du second tour organisé le 10 avril, des incidents logistiques et sécuritaires, avaient été enregistrés dans plusieurs bureaux de vote, essentiellement à Anjouan mais aussi à Mohéli dans une moindre mesure.

En revanche, dans la Grande Comore, le scrutin s'était déroulé dans le calme. La quatrième île, Mayotte, n'est pas concernée par ces élections, étant un département et une région d'outre-mer français.

Aussitôt les résultats provisoires proclamés par la CENI (le 17 avril), donnant vainqueur l'ex-putschiste Azali Assoumani (40,98% des voix) Mohamed Ali Soilihi, candidat du pouvoir, arrivé second (39.87 %) avait saisi la Cour constitutionnelle et appelé à tenir des élections partielles à Anjouan où "10% de la population n’a pas pu voter le 10 avril", selon lui.

D'après les observateurs politiques, cette nouvelle élection, peut fortement influencer les résultats de la Présidentielle du 10 avril, étant donné l'écart "minime" séparant le vainqueur, le Colonel Azali Assoumani de Soilihi.

Assoumani ne compte en effet que 2 mille voix d'avance sur Soilihi qui a reçu pour sa part le soutien officiel du candidat arrivé en troisième position au second tour, Mouigni Baraka, avec 19,15% des voix.

Ce dernier ne peut pas mathématiquement l'emporter ce mercredi mais ne peut pas non plus, selon la Cour Constitutionnelle retirer sa candidature à une partielle.

Tous les candidats à la Présidentielle comorienne étaient exclusivement issus de la Grande Comore, la plus grande île de cet archipel de l'Océan indien, ainsi qu'en dispose la Constitution qui établit une présidence tournante par île qui prévoit également le passage au second tour de trois candidats au lieu des deux habituellement admis.

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