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Côte d'Ivoire : Au moins 3 morts dans les manifestations anti-Ouattara (police)

Nadia Chahed  | 14.08.2020 - Mıse À Jour : 14.08.2020
Côte d'Ivoire : Au moins 3 morts dans les manifestations anti-Ouattara (police)

Abidjan

AA/Abidjan/ Fulbert Yao

Au moins trois personnes sont mortes mercredi et jeudi en Côte d'Ivoire, dans des manifestations anti-troisième mandat d'Alassane Ouattara, selon un bilan provisoire livré jeudi soir par Charlemagne Bleu, porte-parole de la police nationale.

« A ce stade de l’enquête, nous déplorons trois pertes en vie humaine des dégâts matériels assez importants », a déclaré Charlemagne Bleu, porte-parole de la police nationale, sur la télévision d'Etat, sans toutefois préciser les lieux et les circonstances des décès.

« Une enquête est ouverte pour être beaucoup plus complet sur la question du bilan », a-t-il poursuivi.

Un précédent bilan livré par des témoins oculaires et des médias locaux faisait état d’au moins 4 morts.

Le Porte-parole de la police a également souligné qu'« au total 58 personnes ont été interpellées, dont 45 à Abidjan et 13 à l’intérieur du pays qui iront répondre de leurs actes devant les tribunaux compétents».

Plusieurs mouvements d'opposition avaient appelé à manifester mercredi et jeudi contre la candidature d’Alassane Ouattara.

Suite à cet appel, des manifestations ont éclatées dans la quasi-majorité des villes ivoirienne. Mais la tension a été particulièrement vive à Daoukro (Centre-Est, fief du président du PDCI Henri Konan Bedié) et Bonoua (Fief de Simone Gbagbo), où les heurts ont fait des morts.

A Abidjan, des centaines de manifestants sont aussi sortis jeudi dans plusieurs communes. Ils ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur les voies publiques, empêchant les véhicules de circuler.

Depuis l'annonce par le Président Alassane Ouattara qu'il sera candidat à la présidentielle d'octobre prochain, la tension est montée d'un cran en Côte d'Ivoire.

Ouattara, qui avait annoncé en mars ne pas se représenter, a justifié sa candidature par le décès du candidat investi par son parti, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, évoquant un « cas de force majeure»

La Constitution ivoirienne limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Mais selon l'interprétation du pouvoir, le président, élu en 2010 et qui achève son deuxième mandat, a le droit de se représenter car l'adoption de la nouvelle Loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro.

Des arguments rejetés par l'opposition.

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