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Côte d’Ivoire : le parti au pouvoir dénonce un «chantage» de l’opposition

- L'opposition avait suspendu le dialogue avec Alassane Ouattara à des préalables, dont la libération des prisonniers politiques.

Lassaad Ben Ahmed  | 23.11.2020 - Mıse À Jour : 23.11.2020
Côte d’Ivoire : le parti au pouvoir dénonce un «chantage» de l’opposition

Cote d'Ivoire

AA / Abidjan / Fulbert Yao

Le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) , au pouvoir en Côte d'Ivoire, a dénoncé dimanche un "chantage odieux" de l'opposition et affirmé qu'il n'entendait pas y "succomber".

Le RHDP s'exprimait en conférence de presse en réaction à la décision de l'opposant Henri Konan Bedié de subordonner le dialogue avec Alassane Ouattara, nouvellement réélu pour un nouveau quinquennat, à des préalables, dont notamment la libération des prisonniers politiques.

« Pour le RHDP, il n’est point question de succomber à ce chantage odieux, à cette surenchère nauséeuse et inacceptable», a déclaré aux médias le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Vendredi, en effet, le chef de file de l’opposition Henri Konan Bédié, a suspendu le dialogue avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara, initié le 11 novembre courant .

Au terme de la rencontre, les deux personnalités avaient convenu de poursuivre le dialogue dans les prochains jours.

Mais devant le silence du pouvoir, l’opposant a exigé, avant toute reprise, la libération de ses cadres dont Maurice Guikahué, vice-président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), mais aussi Pascal Affi N’Guessan, président du FPI-légal.

«Les faits qui ont présidé à l’arrestation des personnes dont la libération est réclamée sont extrêmement graves. Les appels à la désobéissance civile, au boycott actif des élections ont débouché sur des cas de violences parfois extrêmes, qui ont provoqué des pertes en vies humaines, des destructions de biens, etc. Les auteurs présumés de ces violences ont été interpellés. Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités. Qui aurait donc peur de la vérité ? », s’est interrogé Kobenan Kouassi Adjoumani.

Précisant que Henri Konan Bédié avait une large part de responsabilité dans les violences qui ont secoué le pays, le RHDP s'étonne de sa sortie récente.

Le parti au pouvoir estime que Bedié est en train d'abuser des privilèges de son âge ou de la retenue dont font preuve les autorités compétentes à son égard du fait de cet âge avancé. Selon lui, Bédié veut pousser ces dernières à lui appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Au nom du RHDP, M. Kobenan a invité, par ailleurs, « l’opposition à cesser de ruser avec la paix, car dans cette crise, rien ne peut s’obtenir par la force ou par la violence » et encourage « le Président Alassane Ouattara à continuer à œuvrer pour la paix par le dialogue, sans faiblesse».

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