AA / Peter Kum

L’OMS et l’Uunicef ont exhorté les gouvernements africains, jeudi, à favoriser la réouverture sécurisée des écoles tout en adoptant des mesures barrières contre la propagation de la pandémie Covid-19.

Lors d’une conférence de presse virtuelle tenue jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné que les fermetures d’écoles sans précédent et prolongées dans le but de protéger les élèves en Afrique contre la Covid-19 leur causent d’autres préjudices.

L’OMS, l’Unicef ainsi que plusieurs organisations redoutent des conséquences de cette « interruption prolongée de l’enseignement » dans le continent.

Selon ces organisations, il s’agit « notamment d’une mauvaise alimentation, du stress, d’une exposition accrue à la violence et à l’exploitation, des grossesses d’enfants ».

Elles ont estimé qu’il y a également les difficultés générales liées au développement mental des enfants en raison d’une interaction réduite liée aux fermetures d’écoles.

En Afrique de l’Est et en Afrique australe, l’Unicef a d’ailleurs constaté une hausse des taux de violence contre les enfants. Dans le même temps, les taux de nutrition sont en baisse, plus de 10 millions d’enfants manquant les repas scolaires dans cette partie du continent.

« Pour les filles, en particulier celles qui sont déplacées ou qui vivent dans des ménages à faible revenu, les risques sont encore plus élevés », souligne l’agence onusienne.

Des enquêtes menées par l’OMS sur 39 pays d’Afrique subsaharienne ont révélé que les écoles sont entièrement ouvertes dans six pays seulement, et elles sont fermées dans 14 pays et partiellement ouvertes (pour les classes d’examen) dans 19 autres.

L’OMS a noté qu’une douzaine de pays prévoient de reprendre les cours en classe en septembre, ce qui correspond à la rentrée scolaire dans certains pays.

« Tout comme les pays ouvrent des entreprises en toute sécurité, nous pouvons rouvrir les écoles », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique lors d’une conférence de presse virtuelle.

Pour la reprise des cours, l’OMS, l’Unicef et la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR) ont recommandé « des mesures de distanciation physique, telles que l’échelonnement du début et de la fin de la journée scolaire ».

Ces trois organisations ont également préconisé le port de masques, la dissuasion des contacts physiques non nécessaires et la garantie que les élèves et les enseignants malades restent à la maison.

Elles ont également penché sur l’annulation des événements scolaires qui occasionnent un rassemblement de personnes, l’espacement des tables lorsque c’est possible et la mise en place d’installations pour le lavage des mains.