AA / Soudan

Un conseil tribal dans l'est du Soudan a déclaré mardi que la fermeture des ports et de la route entre la capitale Khartoum et la ville stratégique de Port Soudan pendant les manifestations qu'il mobilise n'a pas empêché le passage des convois des médicaments, accusant le gouvernement d'être derrière la crise dans le pays.

C'est ce qui ressort d'un communiqué du "Conseil suprême de Beja", dont l'Agence Anadolu a pu examiner, en réponse à une déclaration du Conseil des ministres soudanais, dimanche, dans laquelle il a mis en garde contre l'épuisement des stocks de médicaments et la pénurie des produits de base en raison de la poursuite des manifestations dans les régions de l'Est.

Le Conseil de Beja a déclaré que la fermeture "n'a pas empêché l'entrée des médicaments et le passage des ambulances et des véhicules ainsi que les convois des organisations internationales et onusiennes".

Et la même source d'ajouter: "la preuve, une délégation de haut niveau du Conseil de Beja a confirmé l'entrée d'environ 40 conteneurs de médicaments dans le port de Port Soudan (est) pendant les manifestations.

Le Conseil a pointé du doigt le gouvernement pour tout échec dans le processus de transfert des médicaments, soulignant que son communiqué est délibérément infondé.
Il a ajouté que ledit communiqué "vise à manipuler l'opinion publique, quitte à diaboliser le mouvement révolutionnaire pacifique de la région".

Dimanche dernier, le Conseil des ministres soudanais a averti contre une pénurie au niveau "des stocks de médicaments et des solutions intraveineuses''.

La fermeture du port (Port Soudan) et de la route nationale ont ralenti le processus de transfert des conteneurs des médicaments vitaux, le carburant et le blé.

Depuis le 17 septembre dernier, le "Conseil suprême de Beja" a fermé tous les ports de la mer Rouge et la route principale entre Khartoum et Port Soudan, appelant à la création d'une conférence nationale sur les questions orientales, aboutissant à l'approbation de projets de développement, au moment où le gouvernement tente de trouver une solution à la crise.

Le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois, qui devrait se terminer par la tenue d'élections au début de l’année 2024. Durant cette transition, le pouvoir est partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés, signataires de l'accord de paix.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni