Afrique

Conseil de la Choura: «Il nous faut transformer les mesures de Saïed en une opportunité de réforme»

-Dans un communiqué succinct de l’organe consultatif du mouvement Ennahdha, à l'issue d'une session extraordinaire tenue 10 jours après les mesures d’exception prises par le Président de la République qui ont provoqué des dissensions politiques.

1 23  | 05.08.2021 - Mıse À Jour : 05.08.2021
Conseil de la Choura: «Il nous faut transformer les mesures de Saïed en une opportunité de réforme»

Tunisia

AA/Tunis

Le Conseil de la Choura du mouvement tunisien «Ennahdha» a appelé mercredi à transformer les récentes mesures du Président Kaïs Saïed en une « opportunité de réforme ».

L’organe consultatif du mouvement d’obédience islamique a déclaré, par voie de communiqué succinct publié sur la page Facebook officielle d’Ennahdha, qu’« Il nous faut transformer les mesures du 25 juillet dernier en une opportunité de réforme, et qu’elle soit ainsi une étape de la transition démocratique ».

Plus tôt ce mercredi, le Conseil de la Choura a entamé une session extraordinaire de consultation pour discuter de la situation générale dans le pays, 10 jours après les mesures d’exception prises par le Président Saïed, qui ont provoqué de profondes dissensions politiques.

À l'issue des décisions inattendues de Saïed, le mouvement Ennahdha (53 députés sur 217) a appelé au dialogue, et s'est dit prêt à faire les « concessions nécessaires » pour un retour à la voie démocratique, notamment par l'organisation d'élections anticipées.

Kaïs Saïed, avait annoncé, dans la soirée du dimanche 25 juillet, au cours d’une réunion d’urgence avec de hauts responsables militaires et sécuritaires, le limogeage du Chef du gouvernement Hichem Mechichi, le gel des pouvoirs du Parlement pour une durée de 30 jours, ainsi que la levée de l’immunité parlementaire de tous les députés, ce qui implique que le chef de l'État s'arroge le pouvoir de légiférer par décrets présidentiels.

Les décisions de Saïed surviennent à la suite des manifestations populaires qui ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats du pays, exigeant la démission du gouvernement, dans un contexte de difficultés économiques et sanitaires et d'une crise politique qui dure depuis des mois dans le pays.

Le chef de l’État tunisien, qui rejette les accusations de coup d’État, a déclaré avoir pris ces décisions sur la base de l’article 80 de la Constitution, pour « sauver la Tunisie, l'Etat et le peuple tunisien ».

Certains partis politiques, dont le mouvement Ennahdha, ont considéré lesdites mesures comme un « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d'autres y ont été favorables, estimant qu'il s'agissait d'une « rectification du processus révolutionnaire ».


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

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