AA/ Brazzaville/ Rosie Tshanda

La crise du Pool qui sévit dans le sud du Congo- Brazzaville a principalement impacté les enfants déplacés de moins de 5 ans, occasionnant un taux de malnutrition de 17,3%, selon une enquête du Système des Nations unies, rendue publique vendredi.

Cette région du pays est secouée par un conflit qui oppose, depuis avril 2016, les autorités congolaises au Pasteur Ntumi, accusé d’entretenir une milice et d’exercer des exactions contre l'Etat et les populations civiles.

Le taux de 17,3% dépasse le seuil d’urgence de 15% établi par l’OMS.

L’enquête réalisée avec le concours du ministère des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité et du ministère de la Santé publique, du 11 au 18 mai 2017, auprès des déplacés dans la région du Pool, démontre ainsi l’urgence qu’il y a à intervenir pour alléger les souffrances des populations affectées.

D’après la même enquête, le Pool abrite 83 mille réfugiés.

La crise du Pool a éclaté depuis la réélection du président Denis Sassou-Nguesso, il y a plus d’un an et dure encore. Peu médiatisée, elle se déroule loin des projecteurs et les journalistes et les humanitaires s’y sont peu intéressés. Des milliers de personnes ont fui leurs demeures et localités vers les camps de déplacés.