Afrique

Conflit du Sahara : L’ONU recommande la prorogation du mandat de la Minurso

-Le rapport du secrétaire général des Nations Unis sur la situation au Sahara, Antonio Guterres, a été distribué lundi soir aux membres du Conseil de sécurité.

Nadia Chahed  | 11.04.2017 - Mıse À Jour : 11.04.2017
Conflit du Sahara : L’ONU recommande la prorogation du mandat de la Minurso

Casablanca

AA/Casablanca/Mohammed Taleb

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a recommandé la prorogation de 12 mois jusqu’au 30 avril 2018 du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).

Cette recommandation a été portée dans un rapport onusien sur la situation au Sahara, distribué lundi soir, aux membres du Conseil de sécurité.

Ce rapport présenté, comme chaque année au mois d’avril, intervient près de deux semaines avant le vote d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité le 27 avril.

La demande du secrétaire général de l’ONU de prorogation de la mission onusienne déployée depuis 1991 pour surveiller le cessez-le-feu entre le Maroc et le polisario intervient dans un contexte de tensions en particulier dans la Zone frontalière de Guergarate.

Antonio Guterres a, en outre, exhorté « le Conseil de sécurité à demander au front polisario d’opérer un retrait complet et sans conditions de la région de Guergarate ».

Il a, dans ce sens, tenu à « saluer la réponse positive du Maroc à l’appel qu’il avait lancé aux deux parties pour se retirer de la région de Guergarate ».

Guterres qui avait appelé les deux parties du conflit « à la retenue » fin février dernier, a déclaré qu’il « demeure profondément préoccupé par la présence continue d’éléments armés du front polisario dans cette région, et par les défis que cela pose à la raison d’être de cette zone tampon ».

Pour l’ancien Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés (HCR), l’actuelle situation risque d’entraîner « l’effondrement du cessez-le-feu » et d’impacter la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région.

Par ailleurs, le secrétaire général des Nations Unies a annoncé son intention de relancer le processus de négociation sur la base du « réalisme et du compromis » pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable à la question du Sahara.

Le territoire du Sahara avait été l’objet d’un conflit armé entre le Maroc et le Polisario (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro) depuis 1975, avant la conclusion d’un accord de cessez-le-feu, sous les auspices des Nations Unies, entre le royaume chérifien et le Polisario appuyé par l’Algérie.

Après des accrochages armés en 1977 entre les armées algérienne et marocaine, les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées depuis 1994.

L’ONU supervise les négociations entre le Maroc et le Front Polisario afin de mettre un terme au conflit entre les deux parties. Rabat propose une auto-gouvernance élargie sous son contrôle tandis que le Polisario appelle à l’organisation d’un référendum. Cette dernière proposition est soutenue par l’Algérie.

La mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été créée à la suite de la résolution 690 du Conseil de sécurité de l’ONU. Sa mission consiste essentiellement à préserver la paix.​

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