Conflit au Soudan : Le groupe A3+ au Conseil de sécurité de l'ONU appelle à un dialogue « inclusif »
Selon le représentant de l’Algérie qui s’est exprimé au nom du groupe A3+ « la solution au conflit ne peut être trouvée par la force »
Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Alger/Aksil Ouali
Le groupe A3+ au Conseil de sécurité (Algérie, Somalie et Sierra Leone + Guyana) appelle à un dialogue « inclusif » pour parvenir à une solution durable au conflit au Soudan. Prenant la parole au nom du groupe, le représentant de l’Algérie, Amar Bendjama, souligne la nécessité de « créer un espace pour la diplomatie et la médiation internationales » afin de « concilier les positions et les points de vue, dans le plein respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays »
« La solution au conflit ne peut être trouvée par la force. Seuls un dialogue inclusif et une véritable négociation peuvent mener à une solution durable, une solution menée et prise en charge par les Soudanais, bénéficiant du soutien de la communauté internationale », appuie le diplomate algérien, qui quittera le Conseil de sécurité début janvier après l’expiration du mandat de son pays en tant que même non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Lors d’une réunion de l’instance onusienne consacrée, lundi à New York, à la situation au Soudan en proie à un conflit opposant l’armée régulière aux forces de soutien rapide (FSR), le groupe A3+ insiste aussi sur « le plein respect de la souveraineté nationale, de l'unité et de l'intégrité territoriale du Soudan, et d'un gouvernement légitime unique ».
Les A3+ considèrent également que « les efforts et initiatives diplomatiques doivent être mieux coordonnés, tout en préservant le rôle central de l’Union africaine (UA) et des Nations unies, et en s’appuyant sur les acquis du processus de Djeddah (Arabie Saoudite)».
« Nous encourageons nos frères et sœurs soudanais à s’engager de manière constructive dans un dialogue susceptible de déboucher sur un cessez-le-feu et de jeter les bases d’un processus de paix significatif et national », ajoute-t-il.
Amar Bendjama affirme aussi que les A3+ « rejette l’établissement de toute autorité gouvernementale parallèle au Soudan, qui affaiblit l’Etat soudanais et risque de fragmenter le pays ». Le groupe, selon le diplomate algérien, se dit « consternés » par les récents événements survenus dans la région du Kordofan, avec des informations faisant état d’atrocités de masse et de villes assiégées, où les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux et les jardins d'enfants, sont la cible de drones et de tirs délibérés.
Il appelle, dans ce sens, à « remédier à la situation humanitaire catastrophique » qui doit demeurer une « priorité commune » du Conseil de sécurité. « L’évolution alarmante de la situation au Kordofan, conjuguée à la situation déjà désastreuse au Darfour, a naturellement entraîné une augmentation des besoins humanitaires », souligne le représentant de l’Algérie.
D’autre part, les A3+ fait savoir que, « les massacres perpétrés pendant le conflit, en particulier ceux commis par les Forces de soutien rapide (FSR) à El Fasher, Al-Geneina, au camp de Zamzam, à Wad Madani et dans la région du Kordofan doivent être punis ».
« Il est impératif de demander des comptes en utilisant les outils à la disposition de la communauté internationale et du Conseil de sécurité, notamment les sanctions, les enquêtes et les poursuites judiciaires éventuelles », insiste Amar Bendjama.
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