
Tunisia
AA / Tunis
La réforme constitutionnelle permettant au président comorien de renouveler son mandat a été adoptée avec 92,7% des voix exprimés et un taux de participation de 63,9% au référendum qui a eu lieu le lundi 30 juillet.
C’est ce qui ressort des résultats préliminaires, rendus publics par la Commission électorale indépendante, lors d’une conférence de presse tenus mardi dans la capitale comorienne Moroni.
Suite à ce référendum, le président en exercice depuis 2016, Azali Assoumani, pourrait se représenter lors de la prochaine présidentielle pour un nouveau mandat de cinq ans.
Cette réforme indique que la prochaine présidentielle aura lieu en 2019 au lieu de 2021, comme l’a rapporté Anadolu dans une précédente publication.
Le nouveau texte de la Constitution prévoit également la suppression de la Cour constitutionnelle au profit d'une Cour suprême, ainsi que l’impossibilité pour les députés de s’opposer aux décisions du gouvernement.
L'Union des Comores est composée de trois îles (Grande-comore, Anjouan et Mohéli) bénéficiant d’un système constitutionnel qui permettait une présidence tournante à chacune des îles de l’archipel.
Ainsi, tour à tour, chacune des trois îles avait le droit (avant le référendum) de désigner le président au suffrage universel sans possibilité de cumul de mandats.
Après cette réforme constitutionnelle, cette présidence tournante de cinq ans est rompue. Raison pour laquelle l’opposition a formulé de vives critiques et appelé au boycott du référendum, qu'elle a jugé "illégal".
L'Union des Comores est un Etat indépendant à majorité musulmane (99%), située au large du littoral Est de l'Afrique (entre le Mozambique et Madagascar). Elle compte un peu plus d'un million d'habitants vivant sur une superficie totale de 2236 kilomètres carrés.
L'Union des Comores est la voisine de Mayotte, qui fait partie de l'Archipel mais qui relève de la France d'outre-mer.